Il y aurait de quoi organiser une fête tous les ans, un spectacle même, des défilés, des rencontres, Vierzon aurait de quoi se hisser à la première place des villes qui rendent hommage au patrimoine agricole et industriel. Au lieu de cela, que voit-on ? Rien ou presque. Un tracteur perdu sur une esplanade trop grande. Un mini-musée sans ambition pour la richesse du patrimoine vierzonnais. Une collection amassée depuis près de trente ans caché dans un sombre hangar. Aucune travée du B3 pour un musée. Vierzon n'aime pas ses tracteurs.
Nous avions montré, en 2010, avec un rassemblement de tracteurs que la ville était capable de rendre hommage à son passé glorieux. La fête était grandiose. Et après ? Rien. Il y aurait de quoi créer un spectacle annuel sur l'esplanade, mettre des tracteurs dans la ville, attirer des milliers de gens, des collectionneurs, faire de Vierzon un centre de ressources des marques de tracteurs du monde entier, mais nos élus trouvent ça ringard, préfèrent ce qui brille comme le show-business.
Cette ville est résolument indécrottable et tant qu'il y aura des élus comme nous avons à sa tête, rien ne sera possible. Les tracteurs de Vierzon sont partout, sauf à Vierzon. On peut tout concilier, le numérique et le passé mais Vierzon et ses élus ne veulent rien concilier, ils ont fait une croix sur le B3 de la Française sans ne laisser aucune chance à ce patrimoine que beaucoup nous envient.
Alors que nous reste-t-il ? Rien. Il y aura une fête des tracteurs, mais à Massay. A Vierzon, que dalle, le vide intersidéral. Il n'y a plus d'espoir patrimonial dans cette ville, il n'y a qu'un refus idéologique et têtu de ne pas laisser cette ville respirer à son rythme. Son ancien maire est parti, mais on sait très bien que la relève est assurée.