Vierzonitude s'élève avec d'autres, contre la vente de la maison de Célestin Gérard pour 180.000 euros, au motif, selon la maire de Vierzon, que la somme est budgétée. Depuis un an, depuis que Vierzonitude a publié la délibération qui désignait l'acheteur sans que cette vente n'ait été rendue publique, depuis cette date, Vierzonitude et d'autres, sont contre cette vente.
Non pas contre comme la gauche radicale est contre tout, non, contre, car cette vente est une hérésie. Cette maison est un patrimoine, certes un patrimoine de patron qu'on peut vendre sas état d'âme dans une ville d'ouvriers... Le résumé peut paraître brutal mais, finalement, réaliste.
Où sont les défenseurs du patrimoine, à part le Cercle historique et les Amis du musée, contre cette vente également. La plus grosse association de patrimoine industriel et agricole de Vierzon, qui existe depuis plus de vingt ans, reste muette. Pourtant, elle en aurait des revendications : la mémoire industrielle et agricole est baladée depuis plus de deux décennies et elle encaisse dans broncher. Pas de musée, pas de travée dans le B3, un sombre hangar où sont stockés les tracteurs et les locomobiles. La subvention pour payer le loyer du hangar suffit-elle à ranger vos opinions au fond de votre poche ?
Dommage. Car en laissant pâtir la maison de Célestin Gérard aux mains d'un privé, c'est toute l'histoire de la Française, de la Case, des tracteurs et des collectionneurs que la ville conchie avec une certaine délectation. Où sot les défenseurs du patrimoine agricole de Vierzon ?
La Mémoire, l'Amicale de la Société-Française, les amoureux du patrimoine vierzonnais à travers la France, les collectionneurs ? Défendre l'histoire de Vierzon et la place de son machinisme agricole, ce n'est pas seulement attendre sagement qu'une décision tombe du ciel et qui ne tombera jamais d'ailleurs.
C'est aussi forcer le destin. A quoi sert d'entasser une collection, si prestigieuse soit-elle, si c'est pour ne pas la montrer au public ? Vendre la maison de Célestin Gérard est un déni d'histoire. Mais depuis la fermeture de la Case, en 1996, on a bien compris que nos édiles s'en battaient l'œil du patrimoine agricole et industriel de cette ville. Quant aux soi-disant amoureux de ce patrimoine-là, leur silence en dit long..