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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Où sont passés les 30.000 euros pour faire revivre les jets d'eau de l'esplanade de la Française ?

Publié par vierzonitude sur 18 Août 2020, 16:21pm

Il y a longtemps que le charme de l'esplanade de la Société-Française n'est plus celui-là.

Où sont passés les 30.000 euros pour faire revivre les jets d'eau de l'esplanade de la Française ?

Dommage. Plus de musique d'ambiance le soir. Les lumières ont décliné. Voire même se sont éteintes. Et surtout les jets d'eau ne fonctionnent plus. La communauté de communes avait décidé de débloquer 30.000 euros pour leur maîtrise d'oeuvre, c'est-à-dire leur réparation, en juillet 2019. Un an plus tard, rien à l'horizon et voici leur état  :

Des planches de bois recouvrent les jets d'eau. Et cette vaste surface

(vite vite, ajoutons que nos actuels élus n'y sont pour rien, oui oui, ceux qui sont élus depuis 2008 n'y sont pour rien, ouf !!) aussi minérale que la place Jacques-Brel devrait, parait-il, être végétalisée. On attend ça avec impatience. Et avant de penser à construire une autre onéreuse fontaine sur le giratoire de la place Gabriel-Péri, il faudrait peut-être songer à faire fonctionner celles qui existent, non ? 

 

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L
Lusor
19/08/2020 10:27
On n'a jamais eu de chance avec les fontaines ou autres jets d'eau à Vierzon. Depuis celle de la place Gallerand jusqu'aux jets d'eau de la Française en passant par la fontaine du tribunal d'instance, l'eau n'a jamais coulé bien longtemps... Elle a depuis eu le temps de couler sous les ponts...
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R
Rousseau
14/07/2019 15:36
Est ce qu'on se souvient des fontaines adossées au tribunal qui n'ont jamais fonctionnes !!!!<br /> Je crois que l'installateur existe toujours non !!!!!!!!!<br /> Pas de soucis pour lui a touché le fric d'argent public et voilà!!!!!
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J
JIM
12/07/2019 19:26
Le jet d'eau, au milieu de l'Yevre côté Forum République, ne gâchait pas l'eau et faisait joli, il y a toujours le même en plus grand à Genève...
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R
Raslebol
13/07/2019 17:40
Toute eau sur une surface exposée à une forte chaleur caniculaire s'évapore progressivement, c'est bien connue!<br /> Joli ou pas le gaspillage en temps de canicule, n'est plus acceptable de nos jours,beaucoup de personnes aimeraient avoir ne serait- ce qu'un verre d'eau à leur table dans ce monde, alors les fantaisies pourront attendre les grosses pluies et le remplissage des nappes phréatique en attendant!.
R
Raslebol
24/06/2019 11:49
La flotte ne coûte vraiment pas chère à Vierzon, c'est les écolos qui vont être ravis de le savoir, vu qu'on la balance directement au sol pour le plaisir des yeux et du portefeuille des Vierzonnais!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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