En mai 2018, Vierzonitude titrait : "Ouvrir des commerces rue Joffre ne suffira pas à refaire vivre la rue".
Voilà ce que nous écrivions et six ans plus tard....
"Si cette initiative a le mérite d'exister, rue Joffre, (des loyers à 170 euros dont 70 à la charge des porteurs de projets) n'est-il pas simplement trop tard ? La ville n'a-t-elle pas trop attendu pour remettre de la vie rue Joffre ? On apprend, avec joie, que neuf porteurs de projets se sont faits connaître pour installer des commerces rue Joffre.
Mais quelle en sera la durée de vie dans une rue abandonnée où plus personne ne passe, où le haut de la rue est un désert profond ? Car ouvrir des commerces ne suffit pas, il faut "le flux", c'est-à-dire, du passage et parmi ce passage, des clients. Qui a envie de venir rue Joffre dans l'état actuel de la rue ?
On lit, dans la presse, la nature des commerces volontaires, dont la création de bijoux par exemple. Regardez ce qui se passe rue Voltaire, Fée Mini T a fermé faute de... clients, rue Voltaire.
Une politique commerciale, ce n'est pas seulement attendre que l'Etat verse des subventions pour se bouger. Faire revivre la rue Joffre, ce n'est pas seulement permettre à des projets d'émerger, il faudra les faire vivre. Vous avez vu l'environnement de la rue ? Aucuns travaux prévus, aucune volonté de pérenniser la rue piétonne. Aucun projet si ce n''est jeter dans la gueule du loup, des porteurs de projets pleins d'espoir. Combien s'y sont cassés les dents ?
Répétons-le, l'initiative est généreuse, elle doit exister, mais pas brute de décoffrage.? S'interroge-t-on de savoir comment faire remonter les gens rue Joffre ? Comment, le samedi, par exemple, occuper la place du Marché au Blé ?
En bas de la rue, le magasin de jouets a fermé. Le magasin Au fil de la mode va le faire, la brocante sans doute à la fin de l'année. En quoi les nouveaux commerces auront plus d'espérance de vie que ceux qui étaient là depuis plusieurs années et qui n'ont survécu ? D'ailleurs, ce dispositif ne concerne que le bas de la rue Joffre, pas le haut, déjà condamné...
Il faut changer l'image de la rue. Le constat est sévère : 16 boutiques ouvertes sur 52 en 1982. Retranchez-y le magasin de jouets fermé et la boutique Au fil de la mode, cela fera 14, sur 52 pas-de-porte... Pas besoin d'un dessin.
La ville imagine qu'en ouvrant des commerces rue Joffre, les gens reviendront. Non ! Il faut ramener de l'animation, de l'envie. "