L'ex-maire de Vierzon et le président de la communauté de communes de Vierzon ont fait monter les enchères. Fin 2020, ils annonçaient 300 emplois sur le parc technologique avec l'arrivée d'une plateforme logistique géante de 88.000 mètres carrés sur 170.000 mètres carrés de terres artificialisées sans connaitre le nom de l'entreprise, donc la nature de l'activité. Face à la fronde d'un collectif citoyen qui, affront suprême, abrite trois ex-communiste et un ancien élu vert de la majorité, nos élus voient toujours plus ! Et en janvier 2021, ils en annonçaient maintenant 400. A ce train-là, il y en aura 500 en février et donc, 1.000 en juillet !
Mais il y a mieux ! Ils font même dire à l'histoire ce qu'elle n'a pas envie de dire. Ces 400 emplois, ce ne serait jamais arrivé depuis 1959. Pourquoi 1959 ? Parce que c'est la date d'arrivée au pouvoir du communiste Léo Mérigot que nos élus font coïncider avec l'implantation de la société Case qui a remplacé la Société Française. Pour des élus qui se moquent comme de leur première chemise, du moindre tracteur de Vierzon, arranger à ce point l'histoire à leur service, on ne dire que bravo ! Mais il faut bien faire passer les opposants au projet de la plateforme pour de méchants réactionnaires que l'on ne peut pas qualifier de droite ou d'extrême droite puisque la plupart sont à la France Insoumise et chez les Verts !
Quand les élus les élus fixeront même le taux horaire !
Nos élus communistes (désolé mais les autres partis politiques qui composent la majorité ont été écartés de la lettre adressée aux Vierzonnais) ont le social élastique. Et n'hésitent pas à pratiquer le grand écart .Morceaux choisis :
Voilà que nos élus pensent qu'ils auront des exigences en matière d'emplois et de précarité ! Bien sûr. Nos élus font du CDI le summum de la lutte anti-précarité. Oublierait-ils les travailleurs pauvres ? Quand ils expliquent avoir fait implanter des hôtels à Vierzon, ont-ils pensé aux emplois qu'ils génèrent ? Pas sûr que les emplois de ménage, même en CDI, alignent les zéros sur la feuille de paye.
La nouvelle lutte sociale de nos amis du P.C c'est d'infiltrer le salariat de l'intérieur ! Pour quoi faire ? "Pour se battre pour de meilleurs salaires, encore faut-il avoir un salaire !" Donc on est d'accord. Quand l'entreprise de logistique sera installée, c'est donc la ville de Vierzon et la communauté de communes qui fixeront le taux horaire, les conditions de travail, le montant des primes et les avantages divers et variés.
Et ville et communauté de communes se substitueront aux partenaires sociaux pour négocier les augmentations annuelles. On peut aussi faire croire à une chèvre qu'on lui apprendra à faire du patin à glaces. Et ça ne mange pas de pain de le promettre. Les élus veulent se mêler du recrutement également avec les syndicats représentatifs. Une vigilance citoyenne, disent-ils. Ben, pourquoi cette vigilance n'est-elle pas appliquée sur l'ensemble des entreprises de la ville ? Pourquoi seulement celle qui s'installera sur le parc technologique ?
Et si les salaires ne plaisent pas aux élus, ils feront quoi ? Ils organiseront une grève devant l'entreprise ? Et dire que certains font tomber dans cette prose à pieds joints ! "Pour se battre pour de meilleurs salaires, encore faut-il avoir un salaire !" Même Mélenchon n'y aurait pas pensé.
Quand les élus nous vendent du rêve
On croirait un argumentaire pour vendre un robot ménager ! Nos élus (maire et présidente de la communauté de communes) qui s'adressent aux Vierzonnais par l'intermédiaire d'une lettre de quatre pages sur papier glacé dont nous ne connaîtrons sûrement jamais le coût d'impression et de distribution, ne reculent devant rien pour nous vendre leur projet à 400 emplois. Qui dit mieux !
Pour cela, rien ne vaut la bonne vieille liste des entreprises. Voyons cela. Il y a donc Ledger qui s'est installée dans de beaux locaux sur le parc technologique, avec 40 à 50 emplois. PicaSoft, éditeur de logiciels d'usinage, commercialise ses produits depuis 1994, elle existe depuis 1990 à Vierzon.
JBI, est le transfert d'une entreprise implantée à Thénioux. Véolia présent à Vierzon depuis des décennies, et qui s'est implantée au parc technologique parce que la société d'économie mixte a réalisé un emprunt pour construire les locaux et les louer.
Fidicial, une entreprise qui existe déjà à Vierzon et qui a transféré ses locaux au parc technologique. Cofely, autre entreprise vierzonnaise qui a déménagé d'un site à l'autre. La Grotte sur le centre routier qui n'en est pas un nous vient de Vignoux-sur-Barangeon.
Parle-t-on du Courtepaille et ses vingt emplois qui a fermé ses portes dans la discrétion la plus pure ? Donc au final, combien de créations pures d'emploi ? 300 ? 400 ? 1.000 ?...