"Emmanuel Macron s’est engagé, jeudi 25 avril, lors d’une conférence de presse à l’Elysée, à ce qu’il n’y ait plus « d’ici à la fin du quinquennat de nouvelles fermetures, ni d’hôpitaux, ni d’écoles sans l’accord du maire », lit-on dans le Monde. « Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de réorganisation, elles sont parfois indispensables. Ça veut dire qu’il n’y aura plus de disparition, comme on l’a trop vécu », a-t-il ajouté."
Le syndicat Sud sociaux de l'hôpital de Vierzon n'est pas dupe, dans sa réaction, publiée ce jeudi soir, sur sa page facebook : " Son discours, il n'y aura pas de fermetures d'hôpitaux mais des réorganisations... C'est ce qu'on vit depuis des années, suppressions de services et suppressions de postes. C'est inadmissible incompréhensible ! Il veut que l'humain soit au cœur mais qui est au cœur de tout ce qu'il détruit nous les humains, patients, soignants."
Cette annonce ne met pas l'hôpital de Vierzon à l'abri. Car l'hôpital de Vierzon peut encore être transformée en hôpital de proximité, sans maternité et sans chirurgie... C'est ce que craignent, bien plus qu'une fermeture pure et simple, élus, syndicats et soignants.
Le Monde précise que "cette promesse qui figurait déjà dans le discours annulé du 15 avril ne marque en rien une rupture. Le chef de l’Etat ne fait que réaffirmer un engagement déjà pris à plusieurs reprises par la ministre de la santé Agnès Buzyn. « Aucun hôpital ne fermera, même ceux qui n’ont guère d’activité, ceux qui ont du mal à recruter, ceux qui travaillent uniquement avec des intérimaires, ou qui sont en permanence en déficit en raison d’une déprivation populationnelle ». Voilà le portrait tout craché de l'hôpital de Vierzon...
« Le chef de l’Etat joue sur les mots, un hôpital dont on ferme la chirurgie ou la maternité n’est plus du tout le même hôpital qu’avant », commente le géographe de la santé Emmanuel Vigneron. Car si aucun hôpital ne fermera ses portes d’ici à 2022, des services de chirurgie ou d’obstétrique continuent en revanche régulièrement de disparaître.
En effet, "depuis le début du quinquennat, comptabilise Le Monde, une quinzaine de maternités ont ainsi fermé, notamment à Decazeville (Aveyron), Cosne-sur-Loire (Nièvre), Die (Drôme), Bernay (Eure), Châteaudun (Eure-et-Loir), Le Blanc (Indre), Saint-Claude (Jura), laissant place à des centres de périnatalité." A Vierzon, des menaces semblent ne plus peser sur la maternité de Vierzon... Sans aucune certitude quand des maternités de la région Centre-Val-de-Loire ferment les unes après les autres dans l'Eure, l'Eure-et-Loire, l'Indre et dans la Nièvre voisine.
L'hôpital de Vierzon devrait être placée sous administration provisoire et les nouveaux hôpitaux de proximité, votés dans le cadre de la nouvelle loi santé pourrait s'appliquer au centre hospitalier de Vierzon. En effet, pas de fermeture mais une disparition de la chirurgie et de l'obstétrique, un recentrage sur la médecine et la gériatrie. Un scénario que refusent élus, syndicats, soignants et patients. La promesse du Président de la République n'est donc pas faite pour rassurer Vierzon si tant que la ville puisse l'être un jour à propos de son hôpital.
/https%3A%2F%2Fimg.lemde.fr%2F2019%2F04%2F25%2F456%2F0%2F5472%2F2736%2F1440%2F720%2F60%2F0%2F234a284_6fO4teDyNHn0RvtnVhm5gILc.jpg)
Emmanuel Macron s'engage à ne fermer aucun hôpital jusqu'à la fin du quinquennat
Lors de son allocution, jeudi, à l'Elysée, le chef de l'Etat s'est engagé à ce qu'aucun hôpital ne ferme " sans l'accord du maire ". Article réservé aux abonnés Emmanuel Macron s'est engag...