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Vierzonitude

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Plus Vierzon rétrécit (en habitants) et plus Vierzon s'étale

Publié par vierzonitude sur 28 Décembre 2024, 06:10am

Plus Vierzon rétrécit (en habitants) et plus Vierzon s'étale

Si Vierzon avait eu 50.000 habitants, les élus de l'époque auraient eu raison. Or, ils ont fait comme si de rien n'était, comme si Vierzon ne perdait pas d'habitants, comme si Vierzon était 2 fois et demi plus grand qu'Orléans mais huit fois moins peuplée... En fait, les élus d'aujourd'hui qui sont une copie conforme des élus d'hier (ceux des années 1960-1970) font semblant de voir que Vierzon a rétréci.

Parce que l'avouer, ce serait signer leur échec. Parce que l'avouer, ce serait une preuve que leur politique n'a pas marché. Mais ce n'est pas dérangeant pour eux, ils font comme si Vierzon avait toujours 35 699 habitants alors qu'il y en a 10.000 de moins. Ils n'adaptent pas les projets à la taille réelle de la ville mais à la taille de leur propre ambition.

Parce qu'évidemment, l'angoisse du déclassement les guette. Au lieu de faire de cette désormais petite ville, ce qu'elle doit être, ils continuent de croire que leur action tous azimuts va enfin fonctionner. Le président de la communauté de communes de Vierzon, élu depuis 1977 ne peut que constater son échec. Cinq ans après sa première élection, Vierzon perdait déjà 1.400 personnes...

Au lieu de peaufiner les détails, de rendre cette ville agréable pour celles et ceux qui y vivent, que font nos élus : ils l'étendent ! Ils croient toujours être en capacité d'attirer des entreprises, le remords sans doute d'avoir laissé filer les grandes. Jamais ils ne conçoivent des projets à la hauteur de Vierzon, ils préfèrent croire qu'ils gèrent une mégapole pour faire plaisir à leur ego. Alors, ils rejettent la faute de leurs échecs sur les autres.

Tous ceux qui ne sont pas avec eux sont contre eux, tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont contre eux, tous ceux qui ne leur donnent pas ce qu'ils espèrent sont contre eux. Et si on a le malheur de les critiquer, voilà que l'on est honni, ennemi du peuple ! Dommage, cette ville mérite mieux que des jérémiades à répétition et des projets qui ne servent qu'à entretenir l'illusion d'un pouvoir local qui lui aussi se rétrécit. Vierzon a besoin de vivre maintenant, pas de survivre pour la survie de quelques uns.

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L
Le vierzonnais
28/12/2024 06:46
Pourquoi changer, on fait des barrages nous et après on s'étonne. Vierzon s'étale....mais pas dans la presse. On ne dit rien, il ne se passe rien comme ça le peu de gens qui votent encore élisent les mêmes personnes. Cdla arrange Vierzonitude car il a le même grain à moudre.....Tous acteurs.
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R
Rien ne changera
28/02/2024 06:11
Ils s’en foutent car ceux qui partent ne votent pas pour eux.<br /> Leurs électorats restera à Vierzon.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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