Vierzon, troisième ville au plan national rongée par la désertification commerciale (25% de vacance), Vierzon, parmi les trente villes les plus fragilisées de France, menaces sur plusieurs services de l'hôpital (maternité et bloc opératoire) en déficit chronique, menaces sur le commissariat (sous-effectif également chronique)... Il est clair que la politique politicienne, locale, départementale et régionale, ne peut pas résoudre les problèmes vierzonnais. Plus de vingt ans de déficit hospitalier, autant en ce qui concerne le commissariat, absence de politique commerciale, absence de politique urbanistique... Il est temps que la politique, au sens noble du terme, émane non pas de celles et ceux qui se battent pour leurs places mais de que la politique émane des citoyens. Ce n'est pas simple de fédérer des citoyens.
Vierzonitude avait déjà tenté de le faire autour de la problématique de la désertification de la rue Joffre, un comité citoyen qui s'était réuni, dans une salle du Marché au Blé. Au-delà de la forme, à définir, il y a le fond. On ne peut pas rester les bras croisés, à regarder le centre-ville de Vierzon, notamment, se vider de ses commerces. On ne peut pas laisser la rue Joffre sans solution, ou le quartier de Villages sans épicerie. Ou Bourgneuf avec des locaux vides. Ou les Forges. On ne peut pas laisser les commerçants qui désirent partir à la retraite (six recensés en ce moment) fermer leur rideau sans successeur. On ne peut pas se contenter des seules solutions politiques ou d'une vaste place en centre-ville, même appelée Jacques Brel. On ne peut regarder les uns et les autres camper sur leurs positions à propos de l'hôpital. Ni se nourrir des seuls discours oui-ouistes des promoteurs de cette ville qui craignent plus les solutions que les problèmes.
Le citoyen vierzonnais qui est aussi un client, un marcheur dans cette ville, qui est un utilisateur de cette ville, ne peut pas se contenter de ce qui reste. On voit naître des comités de soutien pour un hôpital ou d'autres causes. Le commerce, l'activité commerciale dont dépend la vie de cette ville est une grande cause qui ne doit pas rester aux mains d'associations subventionnées par le contribuables sans que le contribuable, donc le citoyen, dont le client, ne puisse dire son mot.
C'est pourquoi, il est urgent de réunir les bonnes volontés pour créer un comité contre la désertification du centre-ville de Vierzon, un comité qui appuie d'autres actions, qui fasse pression pour que des solutions, parfois simples, soient mises en place. L'intitulé doit marquer les esprits. La mobilisation doit étonner. On ne peut pas croire plus longtemps que le citoyen n'a pas de solution, qu'il ne peut pas agir, à nous de trouver des solutions, des pistes, des leviers, à nous de faire entendre nos voix pour exiger le meilleur pour Vierzon et non le pire, pas l'à-peu près, le meilleur, le mieux, le positif. Il ne s'agit pas de dire que nous avons un canal, une forêt, trois autoroutes et deux lignes ferroviaires, et de se laver les mains du reste. Il s'agit aussi, pour nous, de monter des actions pour faire voir ce que nous voulons. Nous ne retrouverons ni Monoprix, ni la Grande fabrique, ni les autres commerces que nous avons connus. Mais nous ne pourrons pas dire que nous n'avions rien tenté.
Si vous êtes intéressé, envoyez vos coordonnées à vierzonattitude@gmail.com
