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Vierzonitude

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Quand l'Orée de Sologne devait casser la baraque... commerciale !

Publié par vierzonitude sur 27 Juin 2022, 05:50am

Quand l'Orée de Sologne devait casser la baraque... commerciale !

Ah, 300-400 emplois sur la plateforme logistique. Quelle belle promesse !

Il faut toujours se méfier des trop beaux projets qu'on nous présente. La preuve : voici ce que devait être l'Orée de Sologne. Evidemment, vu comme ça, ça donne envie mais la réalité est toute autre non ? Alors, lorsque des élus nous présentent de beaux projets de plateforme avec 400 emplois, "selon le commercialisateur", on peut tout de même craindre une différence entre les beaux dessins et la réalisation finale... D'autant que l'Orée de Sologne présente un taux de vacance commerciale de 50%. Pas de doute, quel beau projet.

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H
H
16/07/2021 12:55
Pour faire fonctionner les commerces, il faut un projet qui augmente le nombre d'habitants de la ville et son attractivité. Une université avec des résidences autour ferait l'affaire. Coût estimé : 25 millions d'euros.
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L
Lev
16/07/2021 10:56
Vous êtes vraiment sceptique et pessimiste.<br /> Avec la reprise, que dis-je, l’explosion économique qui nous attend et la nécessité absolue d’aller produire en Chine ou au Brésil, ce site est promis à un avenir que nous avons bien du mal à imaginer.
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S
spm
16/07/2021 10:28
"La preuve : voici ce que devait être l'Orée de Sologne. Evidemment, vu comme ça, ça donne envie"...<br /> non.
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R
Révolte
27/01/2021 16:37
C'est incroyable!<br /> Ils les exproprient?<br /> Mais il ne faut qu'ils se laissent faire?<br /> Car j'imagine que la mairie délivrera le permis de construire.<br /> A Vierzon quand on est commerçant on peut pourrir la vie du voisinage en toute impunité?
Répondre
S
Sdf
27/01/2021 15:31
Expropriation du pavillon impasse de Vielfond,derrière l'ancienne brocante.<br /> Les géomètres étaient sur place ce mercredi après-midi.<br /> Une extension du bâtiment par l'arrière est prévue,jusqu'au ras du voisin.<br /> Lorsque l'extension sera réalisée,le pavillon ne vaudra plus rien!Et les occupants seront expropriés à vil prix.<br /> Ils ont travaillé toute leur vie et se sont privés vingt ans pour payer leur maison.<br /> N'était il pas plus simple d'acheter directement un local plus grand?
Répondre
C
C'est pas moi c'est lui
26/01/2021 14:28
Ah oui,mais l'Orée de Sologne c'est Jean et Max,c'est pas nous.
Répondre
O
Oui
27/01/2021 07:17
La gauche vierzonnaise n'a pas le monopole des mauvaises idées !

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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