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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand le deputé PCF souhaitait une investiture macroniste...

Publié par vierzonitude sur 11 Juillet 2024, 10:49am

Si la perspective de travailler avec des Macronistes pour former une majorité à l'Assemblée nationale, hérisse de nombreux parlementaires, il en est un qui ne devrait pas peiner à s'y faire. Le député fraîchement réélu, Nicolas Sansu, communiste pur et dur, n'avait aucune pudeur de gazelle, en novembre 2019 devant les caméras de France 3. La chaîne lui consacrait un long reportage intitulé "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir un maire communiste."

Au cours du reportage, alors qu'il est en tête à tête avec son compagnon de route François Dumon, actuel président de la communauté de communes, les téléspectateurs peuvent entendre ce dialogue-ci :

C'est surtout la moue étonnée de son camarade Dumon dont il faut se souvenir. 

On nous objectera d'avoir mal interprété les propos de celui qui, trois ans plus tard, se présente comme député, gagne pour en faire baver à la maison Macron.

Sauf que non, l'initiative est claire et sur un site du Parti communiste, cette sortie "opportuniste" y est reproché. Alors, avec au moins un membre du NFP, la greffe d'une coalition avec le camp présidentiel peut être envisagée ...

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T
Tocsin.
12/07/2024 15:54
Voilà la preuve de la participation du PCF à la construction du parti unique,Macroniste,europeiste et mondialiste.<br /> N'oublions pas qu'il y a un mois Vierzonitude accusait le RN de vouloir écraser la démocratie en fondant un parti unique.<br /> C'me n'est pas tombé lin mais c'est balot.
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V
Votez Asselineau!
11/07/2024 21:58
Réélire le Maire de Vierzon en 2020 après ces propos,c'était une farce!<br /> Réélire le Député en 2024 en relisant ces propos et en constatant l'accord entre le PCF et les sympathisants de madame Essayan,c'est une tragédie!<br /> Que chacun assume son vote et ses positions politiques.<br /> #Grand Orient.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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