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Vierzonitude

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Quand le maire voulait démolir des locaux commerciaux vides...

Publié par vierzonitude sur 21 Mars 2024, 06:10am

Quand le maire voulait démolir des locaux commerciaux vides...

Un article paru dans le Berry Républicain, en mars 2021, sur l’Orée de Sologne et son déclin n'avait pas laissé le maire de Vierzon indifférent. Il avait publié sur son compte facebook un long texte, sans oublier de rappeler que  "cette zone commerciale a été décidée en 2005 par la municipalité Rousseau/Albizzati" et qu'à l’époque, "membre de l’opposition municipale, j’avais posé deux questions de bon sens : d’abord comment cette zone tournant le dos à l’hypermarché peut-elle être attractive, ensuite réaliser 22000 mètres carrés d’un seul tenant n’était-elle pas une hérésie ! J’ajoute que Redeim avait annoncé à grands renforts de publicité (voir les vœux 2005 au centre de Congrès) vouloir déployer des enseignes en centre-ville (cela a fait pschitt!!!)."

Bien sûr que le maire de Vierzon a beau jeu de rappeler cette évidence. Rappelons pour mémoire également que le Forum république qui a déséquilibré le centre-ville est une œuvre collective d'élus communistes dont l'un d'eux est toujours président de la communauté de communes...

Le maire expliquait que "quand Redeim et sa commercialisatrice ont lancé les opérations à la fin des travaux en 2010, cela s’est traduit par la fuite de commerces du centre-ville vers l’Orée de Sologne". Pareil lorsque le Forum république a ouvert : même Monoprix a jeté l'éponge... "Tout cela a fragilisé le centre-ville, pour engraisser un promoteur sans scrupules, qui fait des loyers exorbitants, et qui, chaque fois que l’on propose une enseigne (Darty par exemple) l’envoie dans les cordes !" 

Le maire de Vierzon avait fait le choix de dire les choses comme elles doivent être dites : "Aujourd’hui, travailler avec Marne et Finances (successeur de Redeim) est impossible. Manifestement, le choix de cette foncière est de faire du déficit à Vierzon pour diminuer ses impôts globaux."

Le maire précisait, "en moins de 6 ans, avec les différents dispositifs (pépinière Joffre une boutique, aide aux loyers, préemption des baux commerciaux, acquisitions de locaux puis réhabilitation/location), ce sont trente nouvelles boutiques qui ont vu le jour en centre-ville". L'histoire ne dit pas combien ont fermé...

Par ailleurs, le maire reprenait une idée émise lors d'un précédent conseil municipal : "Je vais d’ailleurs demander que l’on étudie la possibilité de démolition de locaux trop longtemps vides car cela est insupportable et contraint tout développement ailleurs."

Ah mince, depuis le maire de Vierzon a démissionné pour devenir député. C'est dommage.

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C
Chatvert
04/03/2021 20:07
Une idée pour notre petit Nicolas : pourquoi ne pas construire un centre de logistique à la place de l'Orée de Sologne au lieu d'artificialiser les sols dans les prés à côté ?
Répondre
C
Chatvert
04/03/2021 19:42
A écouter sur Fance Culture aujourd'hui :<br /> <br /> https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/le-temps-du-debat-emission-du-jeudi-04-mars-2021
Répondre
L
LoL
04/03/2021 16:09
Bah !!, c'est pas lui, c'est son bulldozer enragé qui fait des siennes , il ne faut pas tout confondre quand même!! :-))<br /> <br /> Et Robert!!, rajoute une plante verte en plastique et une table avec ses vieux magazines devant la vitrine , oui oui comme ils l'ont fait à la Mairie pendant plusieurs années, ça passera mieux je pense ,enfin pour nous je sais pas encore trop!! :-))
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C
cherrier
04/03/2021 15:58
Bonjour,<br /> Pourrions-nous avoir plus de détails sur les aides octroyées et à qui, avec quels objectifs?<br /> Des commerces oui mais sous perfusion, non. Quand je vois les montants avancés pour les galeries, peut-on savoir les subventions versées et le loyer perçu. Vive le communisme !!!!!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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