Alors celle-là, on vous la refait. Elle date de mars 2021, quand nos élus salivaient à l'idée d'accueillir deux écoles parisiennes avec des dizaines d'élèves. Au bout du compte, que dalle, et 425.000 euros de travaux pour rien.
En mars dernier, nous écrivions ceci : "A écouter le président de la communauté de communes de Vierzon, nous n'aurons bientôt plus assez de places pour accueillir les multiples entreprises qui veulent s'installer à Vierzon et les écoles privées parisiennes qui louchent sur notre "territoire". On se demande d'ailleurs sur quoi louchent ces fameuses écoles privées parisiennes ? Le calme de la province ? Le charme de Jacques Brel ? Les trains ? Les nombreuses autoroutes ? Ou la capacité de la communauté de communes à créer des campus dès qu'une école privée dépasse dix élèves ?
On a pu lire dans la presse que le président de la communauté de communes était chafouin. Le lycée Henri-Brisson a essuyé un refus pour la création d'une classe prépa. On n'en connaît pas la nature si cette classe prépa a un rapport avec l'avenir numérique que nos élus prédisent à Vierzon, le campus numérique dans le B3 de la Société-Française risque d'en pâtir. On n'en saura donc pas plus pour l'instant.
En revanche, pas un mot sur les difficultés du lycée Henri Brisson qui peine à recruter des élèves pour son BTS industries céramiques, pourtant un fer de lance de l'ancienne école nationale professionnelle. Là aussi, on apprend dans la presse qu'actuellement, "il y a sept élèves en première année, et neuf en deuxième année, pour une capacité de trente." C'est peu.
Peut-être qu'au lieu d'essayer de vendre l'air de Vierzon aux Parisiens dans le métro, la communauté de communes pourrait vendre les filières du lycée Henri Brisson pour les remplir avant de créer d'autre chose. La quantité plus que la qualité, c'est le crédo de la CDC. On le voit avec le projet de plateforme géante au parc technologique. Peu importe la qualité des emplois pourvu qu'on ait le nombre pour les prochaines élections.