Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage...

Publié par vierzonitude sur 4 Octobre 2022, 15:30pm

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage...

La lecture du procès-verbal des conseils municipaux, c'est-à-dire, la transcription écrite des débats oraux, est riche d'enseignement. Ainsi, pour justifier une énième fois la vente de la maison de Célestin Gérard, la maire de Vierzon évoque des travaux : 

• août 2017, des travaux de rangement de la cuisine, 2 360 euros,
• octobre 2017, révision générale de l’étanchéité des chenaux 2 700 euros,
• avril 2019, réfection de la toiture de la véranda seulement et remplacement des stores 28 190 euros,
• en 2019 fournitures de stores 714 euros.

"Voilà ça commence à faire une somme assez conséquente, avec à venir la réfection de la toiture et je pense que ce ne serait pas raisonnable, même si j’entends toute la problématique sur le bâtiment". Très bien mais, quel est le montant des loyers perçus ? On ne voit nulle part...

"Mais je rappelle qu’il y a eu des engagement , de ne pas toucher la façade, de laisser l’actuel locataire, et je pense que ce n’est pas la vocation de la mairie d’avoir ce type de bâtiment." Alors, dans ce cas-là, vendez le à la Sem-Vie, à la communauté de communes mais pas à un  privé. Ce patrimoine historique n'a rien à faire dans les mains d'un privé.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
A Vierzon, Maurice Thorez a disparu, Karl Marx est dans l'impasse
A Vierzon, Maurice Thorez a disparu, Karl Marx est dans l'impasse
L'ancien Monoprix et le nouveau Monoprix
L'ancien Monoprix et le nouveau Monoprix
L'accueil périscolaire de l'école Maurice Caron menacé de fermeture
L'accueil périscolaire de l'école Maurice Caron menacé de fermeture
Un samedi soir au café O'Berry
Un samedi soir au café O'Berry
232.000 personnes touchées par une vidéo de tracteurs de Vierzon
A écouter, Vierzon sur France Culture
Commenter cet article
L
Le vierzonnais
05/10/2022 05:40
Le restaurant social au runnel chateau a couté combien ? Entièrement refait a neuf tout en payant un fort loyer au privé. 6 employés pour un service que le midi de maxi 30 personnes à 12,20 euros au plus fort. Si vous voulez passer pour de bon gestionnaires, vous repasserez, vous êtes hors sujet. Vous avez de nobles idées sans jamais prendre en compte les frais de fonctionnement qui eux ne sont pas subventionnés. Ah si après, vous éteignez l'éclairage public, ce qui paraît vertueux mais sans prendre en compte tous les désagréments annexes. Puis vous augmentez les impôts fonciers, vertueux aussi car on s'en prend aux propriétaires. Vous critiquez le privé mais lui n'a pas droit au déficit et ça c'est honnête intellectuellement.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents