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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand Vierzon avait l'esprit coopératif

Publié par vierzonitude sur 17 Juillet 2024, 05:10am

Les coopérateurs vierzonnais et ceux qui étaient rattachées à l'Hyper U de Vierzon, ancienne propriété de Coop Atlantique, ont eu la solidarité amère. En effet, Hyper U ne fait plus partie de la Coop Atlantique, donc plus du tout non plus du système coopérateur qui a fait les belles heures de Vierzon. 

L'esprit coopérateur vierzonnais est mort et enterré. En 2017, trois épiceries Coop fermaient, à Vierzon-Villages, Massay et Foëcy. Hyper U était l'un des sept hypermarchés de la Coop Atlantique, héritier de Rond-Point et de Mammouth. Chaque coopérateur pouvait acheter des parts sociales, à 7 euros, et suivant les résultats de l’année, ils touchaient leur capital reversé sous forme de bons d’achat ou le réinvestissent en parts sociales.

Cette idée de coopérative est née des familles soucieuses d’améliorer les conditions de vie ouvrières alors miséreuses. Ils se rassemblent au sein d’une coopérative de consommation pour permettre à ses sociétaires d’acheter des denrées de bonne qualité, au meilleur coût. Vierzon a été un maillon important de cette coopération qui portait le nom de la Ruche vierzonnaise.

Quand Vierzon avait l'esprit coopératif
Quand Vierzon avait l'esprit coopératif
Quand Vierzon avait l'esprit coopératif
Quand Vierzon avait l'esprit coopératif

L'esprit coopératif a longtemps soufflé sur Vierzon. La Ruche Vierzonnaise puis Coop... Autant d'enseignes qui nourrissent encore l'âme vierzonnaise à l'heure où Coop Atlantique s'apprête à céder l'Hyper U de Vierzon à un indépendant. 

Bien sûr, à l'aune de l'e.commerce, ce genre de souvenirs équivaut à brosser les os de Lucy... Mais, en confrontant ce passé à l'actualité, on se dit que les mentalités ont bien changé. Car la Coop permettait aussi un accès à la culture pour tous. Pour preuve, cette librairie Coop, rue Armand Brunet, où doit se tenir aujourd'hui l'auto-école. L'esprit coopératif qui vendait des livres. On est loin, très loin, de l'esprit de la grande distribution.

La petite histoire des grandes surfaces vierzonnaises
La petite histoire des grandes surfaces vierzonnaises
La petite histoire des grandes surfaces vierzonnaises

Puis Mammouth !!!!

 

 

 

 

 

 

Quand Vierzon avait l'esprit coopératif
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S
Solidaire,local et patriote
02/02/2024 17:08
La coop offrait un bon concept et permettait aux coopérateurs,au prix de 7euros l'action,d'être acteurs de leur magasin.<br /> Dommage que les dirigeants de la viile ne se soient pas davantage battus en 2019 pour que la coop Atlantique reste un acteur économique de Vierzon.<br /> Car les moins voyous de la grande distribution,ce sont Système U!<br /> Regrets.
Répondre
S
spam
16/05/2023 17:06
À noter également le graphisme et le lettrage recherché. Le goût du beau et de l'idéal s'est manifestement perdu pour beaucoup de monde.
Répondre
S
Sr Hermès
25/11/2019 10:26
Je détiens 10 actions.Je les garde!L'avenir sera solidaire et coopératif!Autrement point d'avenir!<br /> Stop aux discount et à la malebouffe!
Répondre
S
spam
16/05/2023 16:10
+1

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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