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Vierzonitude

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Racisme dans le foot : le courage politique a ses limites

Publié par vierzonitude sur 9 Octobre 2023, 13:00pm

Certains élus vierzonnais de certains partis politiques vierzonnais ont soutenu un rassemblement contre les violences policières et contre le racisme systémique dans la police. Mais ils n'ont pas eu le même engouement pour organiser un rassemblement, à Vierzon, contre la violence dans le football et contre le racisme dans le football. Pourtant, les incidents ont été largement médiatisés et ce rassemblement aurait pou l'être tout autant.

Mais chacun est resté chez soi. Et hormis quelques mesures que le contribuable va payer, plus personne ne voudra en parler de façon à "ne pas noircir l'image de la ville", puisque c'est tout ce qui compte aux yeux des élus.

Pourtant, ils savent trop bien dégainer la manif anti. mais non, pas là. Pas assez porteur électoralement ? Pourtant, quand un député sait écrire au ministre de l'intérieur pour lui rappeler que le trafic de drogue doit être éradiqué surtout quand France 5 fait de la mauvaise pub à Vierzon, on peut penser qu'il a la surface de conviction pour rassembler derrière la bannière de l'anti-racisme, de nombreuses personnes.

Ou la maire de Vierzon aurait pu s'émanciper en organisant un rassemblement spontané comme il en fut question lorsqu'un policier a abattu d'une balle un jeune homme au volant de sa voiture. Mais c'est beaucoup plus porteur électoralement de taper sur la police que de dénoncer des actes racistes dans un stade de Vierzon.

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Commenter cet article
L
Le Vierzonnais
04/10/2023 14:46
Effectivement il n'y a pas de racisme systèmique dans la police et pas plus dans la société. Il y a du racisme ou des racistes et il faut le combattre. Pour autant, pourquoi faire le lien entre cet évènement tragique et la montée du rassemblement national à Vierzon? Je pense que c'est insultant pour le RN et tout autant pour ces électeurs qui à mon avis sont bien plus déçus que racistes. Mais c'est tellement plus simple que d'en chercher les causes. Il est dommage de lire ces écrits de quelqu'un qui souhaite faire de la politique.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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