Benoit Légeret, propriétaire du Moulin de l'Abriclot, concerné par la convention pour la râcle de l'Yèvre à Vierzon, retirée des délibération du conseil municipal de juin après que la convention ait été rendue publique par Vierzonitude, est surtout un signataire de cette convention... Dont il n'en connaissait pas l'existence ! Pour Vierzonitude, il donne son point de vue.
"Cette « Convention pour la râcle de l'Yèvre à Vierzon », tenue secrète jusqu'à la tentative de vote au Conseil Municipal de jeudi 23 juin, a été rédigée par qui ? Certainement pas par les Syndicats du Canal du Cher et du Loir et Cher ni par le moulin de l'Abricot qui n'avaient même pas connaissance de l'existence de cette convention.
L'Yèvre se divise en deux bras au niveau du Forum république que l'on appellera pour simplifier, Bras de l'Abattoir et Bras de l'Abricot (appelé aussi rivière de bas de Grange). Ces deux bras possèdent chacun un barrage que l'on appellera barrage de l'Abattoir (Parc des exposition) et barrage de l'Abricot (Moulin de l'Abricot)
Cette convention qui reprend certes les termes de l'arrêté d'autorisation de la centrale de l'Abattoir a pour but, dixit la convention, de clarifier les usages et les droits attachés au barrage de l'Abattoir. Les droits attachés au barrage de l'Abattoir sont clairement définis dans l 'arrêté d'autorisation de la centrale de l'Abattoir, mais remis en cause devant le Tribunal Administratif de Versailles par le Moulin de l'Abricot.
Cette convention n'a qu'un but, faire valider par le conseil municipal de Vierzon et éventuellement les autres signataires une décision administrative contestée. Cette convention acte la suppression du bras de l'Abricot à Vierzon Village, soit 5 km de rivière, et requalifie cette rivière en un canal d’amené d'eau au moulin de l'Abricot de 2 km. Ceci est très grave puisque 3 km de cours d'eau naturel seront totalement asséchés, sauf à lui attribuer un débit réservé, ce qui n'est absolument pas indiqué dans la convention.
Pour quelles raisons ?
Les droits d'eau du moulin de l'Abricot sont situés au droit du barrage de l'Abricot, sur ce bras de l'Yèvre. Or transformer cette rivière en canal revient à déplacer les droits d'eau du barrage de l'Abricot sur le barrage de l'Abattoir, et définir ainsi le barrage de l'Abattoir comme l'ouvrage de tous les usages. Cela permet à la préfecture de réglementer ainsi tous les usages en contournant le code de l'environnement.
En signant cette convention, le Conseil Municipal
– Déposséderait la ville de Vierzon d'un bien naturel inestimable, 5 km de rivière
– Compromettrait une alimentation suffisante du Canal de Berry sur 54 km de linéaire
– Compromettrait la remise en activité du moulin de l'Abricot
Si une convention devait être signée, sa rédaction doit se faire seulement lorsque les recours devant le Tribunal Administratif seront purgés et en concertation avec tous les signataires. Il est capital que les citoyens s'emparent de ce dossier avant qu'il ne soit trop tard."
Etude de terrain