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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Recrééons les quatre grands quartiers de Vierzon !

Publié par vierzonitude sur 8 Avril 2024, 13:59pm

Et si on retraçait les contours des anciennes communes de Vierzon qui sont devenue, en fait, les quatre quartiers de la ville ?

87 ans après la fusion des quatre Vierzon, il n'y a toujours aucun Vierzonnais sur le territoire de cette vaste commune. Il y a des gens qui habitent aux Forges, qui sont de Villages, qui sont chez eux à Bourgneuf ou qui crèchent en ville, mais pas de Vierzonnais. La ville a beau être unifiée depuis plus de 80 ans, la fusion n'a pas effacé les frontières de chaque commune devenue des quartiers.

Ici, on habite un quartier, qui est comme une commune, avec son église, son cimetière, son noyau de commerçants. Le Vierzonnais s'identifie à la lumière de son quartier. Ici, personne n'est de Vierzon, mais d'ailleurs, de l'un des fantômes des quatre communes qui déchirèrent un territoire, apportèrent plu de problèmes que de solutions, ne permit pas un développement cohérent d'une vraie ville. C'est pour cette raison que Vierzon est ainsi faite : un patchworks, quatre pièces d'un puzzle qui ne vont pas ensemble.

Pourtant, l'identité vierzonnaise est forte, durable. Aimer sa ville, c'est en faire le triste constat de ce qu'elle est devenue. C'est savoir qu'un truc cloche, mais c'est se donner des excuses. Sauf que 80 ans ont passé sur la grande carcasse de cette ville éreintée par toute absence d'ambition.

Une fois à l'intérieur, une fois digéré par cette ville atypique, on ne voit plus son canal, ses jardins, son côté campagne, son côté verdoyant, cette ville au milieu de tout et au bord de rien. Pourtant, c'est bien Vierzon, c'est bien cette ville coupée en deux par une ligne qui rappelle sans cesse son mauvais souvenir, éreintée par des camions en pagaille dont certaines façades ont gardé les traces.

 

87 ans après la fusion, tout reste pourtant à faire. Vingt ou trente ans de retard, c'est ce qu'on accuse, ici. Ceux qui n'ont pas connu les samedis après-midi en centre-ville, ne peuvent pas comprendre les regrets de ceux qui les ont connus. Ses bars bondés, ses rues fréquentées, ses commerces en pagaille, son Monoprix, ses Nouvelles-Galeries, son Musica...  

 

 

 

 

87 ans plus tard, le Vierzon de 2024 n'a rien à envier à celui de 1937, dans l'euphorie d'une réunification qui, des décennies plus tard, montrent encore ses plaies, ses frontières, ses lignes de démarcation, ses quartiers taillés de toutes pièces dans une jalousie maladive de conserver son identité, sans ne rien céder. 

Au lieu d'ancrer ses identités bienfaitrices dans l'ADN de Vierzon, voilà que l'on tente d'uniformiser, de gommer ses différences. Sauf que Villages ne sera jamais les Forges, Ville ne sera jamais Bourgneuf.

L'espoir d'une grande ville rieuse et puissante n'existe plus. Aujourd'hui, l'énergie est celle du combat, pas de construction. L'énergie d'un certain  désespoir, non pas à améliorer mais à tenter de survivre. 87 ans plus tard, Vierzon n'est toujours pas devenue Vierzon. Et dans les flons-flons de la fête, certains vont noyer une certaine réalité pour en imposer une autre. Celle qui, justement, permettrait un sursaut. 

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J
Projet des plus irréalistes au regard de la mutation profonde de la population dont la majorité n'a aucune conscience de son appartenance de quartier. j'ai habité à Vierzon ville, puis Vierzon bourgneuf et enfin Vierzon village, je suis d'abord vierzonnais.
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V
On parle juste de géographie là, pas question de remettre administrativement quatre Vierzon...
E
très vrai cet article, après avoir lu le livre d'A Fontaine il y a peu de temps
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