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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Reportage à Télé matin : on ne sait plus qui manipule qui, en fait

Publié par vierzonitude sur 25 Janvier 2023, 18:19pm

Comment jeter le discrédit sur toute une profession ? C'est fait. Un participant au salon du mariage de Vierzon a été filmé par une équipe de France Télévision. Le reportage est passé au 19/20 dimanche et à Télématin le lendemain. A la vue du résultat de ce seul reportage qui le concernait, le professionnel a publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour dire que "les médias manipulent l'opinion publique". En attendant, il a partagé le reportage qui, finalement, ne devait pas être si négatif pour lui...

Notre pourfendeur de la vérité médiatique affirme avoir une "preuve concrète" de cette manipulation, demandant au passage "d'arrêter de se laisser berner par les médias, un contre-pouvoir utile avant mais clairement dans la manipulation de l'opinion publique." Et si on demandait la même chose de sa vidéo ?

Le reportage évoquait le budget des mariés et l'inflation des coûts sur les budgets des mariés. Au final, le reportage a été "tambouillé, manipulé, on a montré ce que l'on a voulu montrer". On apprend que la Saint-Jacques et le foie gras ont augmenté. "Tout est vrai, c'est une réalité".

Le reportage dure une minute alors qu'il y a eu six à huit minutes d'interview, quinze minutes même hors caméra. Est-ce une découverte ? On sait très bien que pour avoir de la matière, les télés enchaînent les minutes d'interview pour n'en retenir qu'une toute petite partie. La presse écrite noircit des pages. 

Le pro ajoute, dans la vidéo, ne pas avoir répercuté "la hausse des prix des matières premières, lissé sur l'année". Il dit aussi que "le panier moyen" est "en augmentation", les "devis moyens" sont en "hausse de 22%", ajoute-t-il, non pas à cause de l'inflation mais parce que les mariés veulent des "services supplémentaires, ils se sont beaucoup plus plaisir en 2023 qu'en 2022. Et ce n'est pas dans le reportage."

En fait, ajoute-t-il, les gens en ont "tellement marre du marasme et de l'ambiance morose", qu'ils ont "décidé de se faire plaisir. Vous ne l'entendez pas dans le reportage."

Ce qui a abouti à cette conclusion : "Même France Télévisions manipule et tronque l'information, et de nombreux français tombent dans le panneau. Faites vous votre opinion sur les choses. Tout n'est pas si noir, ce n'est pas vrai. Pour des événements heureux, les gens y mettent les moyens qu'ils ont, il veulent se faire plaisir pour ce jour important.../... Arrêter de vous faire berner par les médias, des manipulateurs d'opinion. Je ne cautionne pas ce reportage. C'est prendre les Français pour des abrutis."

Donc les boulangers qui ferment faute de pouvoir payer leurs factures, ce n'est pas vrai. La hausse de l'énergie, des carburants,  c'est faux aussi ? Les Français qui ne peuvent pas se chauffer c'est faux Si ça trouve, les médias bidouillent aussi a retraite... Encore heureux qu'il y ait des professions comme traiteur qui résistent, sinon ce serait à se pendre.

Donc voilà, sur la foi d'un reportage sur le salon du mariage de Vierzon, tous les médias sont à mettre dans le même panier. Une conclusion dangereuse qui pousse les gens à aller voir ailleurs ? Ailleurs ? Les fake-news sur les réseaux sociaux, les vidéos complotistes sur You tube, les prêcheurs de la vérité céleste qui savent tout sur tout. En quoi l'opinion d'une seule personne qui a vécu une mauvaise expérience avec un média serait parole d'évangile, alors que la même dénonce les chroniqueurs, ces spécialistes en tout et en rien, en fait.

Mais ce même intervenant est-il un spécialiste des médias ? Sait il comment on créé un reportage, comment on mène des interviews, comment on suit un angle sinon le reportage c'est n'importe quoi ? Quel est le métier de journaliste ? Il en faut peu, très peu, pour que certains accréditent ces thèses de manipulation avec gourmandise, profitant de la moindre "preuve" pour faire leur miel. 

Pire, il y a ceux qui dénoncent la manipulation des médias de droite et les autres des médias de gauche. Au final, la démocratie est malade de la défiance. Et il n'y a pas pire manipulation que de faire d'un cas précis une généralité. 

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Cet instant où le match de 8è échappait à Vierzon...
Quand la région socialiste salarie des médecins... qui étaient en retraite !
Commenter cet article
B
Br
25/01/2023 20:21
En raison de la pêche raisonnable ces dernières annees la saint jacques est abondantes et moins chers sauf a Vierzon bien sûr territoire d'exception
Répondre
L
Lusor
25/01/2023 19:32
Les médias nous cachent que la terre est plate ! Lol
Répondre
L
LoL Le retour
25/01/2023 23:14
Et bien moi , je savais bien que la terre était effectivement plate depuis bien plus longtemps que le savoir de ces médias naïfs , d'ailleurs où aurions- nous trouvé de l'eau plate sinon pour notre petit pastis du matin et la toilette quotidienne!! ;-))

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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