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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Restructuration de l'atelier fonderie du lycée Brisson : travaux finis pour novembre 2018

Publié par vierzonitude sur 22 Octobre 2017, 07:45am

La Région-Centre-Val-de-Loire a lancé un nouvel appel d'offres pour la réhabilitation de l'atelier fonderie du lycée Henri-Brisson. Un précédent appel d'offres devait conclure ces travaux en septembre 2017. Mais le calendrier ne sera pas celui-là. Les travaux sont encore repoussés pour débuter en janvier 2018 pour s'achever en novembre 2018, d'après le calendrier de l'appel d'offres dont la date de clôture est le 24 novembre. 

La région Centre envisage de restructurer l'atelier fonderie, bâtiment E, (six centres seulement en France) du lycée Henri-Brisson de Vierzon, filière-phare de ce lycée plus que centenaire.  La Region a d'ailleurs fait le choix, en accord avec la branche pro, de fermer le site de Chartres en regroupant et modernisant en profondeur Vierzon. Ce choix pour le Berry a été rendu possible par le fait qu'il existe toujours une fonderie à Vierzon. En juillet 2015,  l'enveloppe prévisionnelle des travaux était de 1 200 000 € hors taxe (hors équipements matériels). La presse locale annonce une rénovation à 2,5 millions d'euros dont 800.000 euros de matériel. 

L’atelier souffre des principaux dysfonctionnements et manquements suivants :
- Absence de certains locaux : vestiaires, salles de cours et TD, espace d’accueil des visiteurs, espace de présentation,…
- Une implantation des postes de mise en oeuvre peu rationnelle, dispersés dans différents espaces, occasionnant beaucoup de déplacements et des difficultés de surveillance pour les formateurs ; ces allers-venues augmentent par ailleurs les risques d’accident
- Des installations techniques faisant défaut, notamment aspiration et évacuation des fumées
- Absence de marquage de sécurité au sol
- Un éclairage médiocre à certains endroits

Certains matériels ne sont plus utilisés et certains sont très anciens et coûteux en maintenance. Plusieurs matériels sont dangereux et très bruyants.
Il s’agit souvent de matériels industriels (grandes dimensions) qui ne sont pas adaptés aux apprentissages et à la pédagogie. Ils ne seront pas conservés. Le démontage du matériel avec les structures associées fait partie de l’opération. 

Les travaux concerneront notamment :
- La réorganisation des espaces internes avec démolition/reconstruction de cloisons, murs (en limitant les interventions sur la structure porteuse), création de faux-plafonds, …
- Création d’un accès extérieur avec création/transformation/mise en conformité des circulations verticales (escalier/ascenseur)
- Interventions sur l’enveloppe (création, agrandissement de baies, remplacement des menuiseries, réfection le cas échéant des toitures, étanchéité,…)
- Démontage, évacuation et déplacement, réinstallation des matériels
- Installation de système d’aspiration et d’évacuation des fumées
- Mise aux normes des installations techniques
- Traitement de l’isolation thermique et acoustique

En clair : 

Actuellement, l'atelier de fonderie est vétuste, comporte des matériels qui ne sont plus utilisés et certains sont très anciens et coûteux en maintenance.
Par ailleurs, les postes de travail sont très éparpillés et par conséquent la surveillance des élèves est très difficile.
Enfin, l'atelier est sale, manque de vestiaires et ne dispose pas de lieu d'accueil pour les publics extérieurs (entreprises, fournisseurs).
L'objectif de cette rénovation de l'atelier fonderie est qu'il devienne un outil performant et attractif pour tous les étudiants et professionnels de la formation fonderie en général. Cette restructuration portera sur 1500 m² environ.

Restructuration de l'atelier fonderie du lycée Brisson : travaux finis pour novembre 2018

Dans la démarche d’amélioration et de valorisation du site du lycée Henri Brisson, entreprise par le conseil régional, il est également apparu nécessaire de restructurer l’atelier « fonderie » afin d’en faire un outil moderne et performant, au service d’un enseignement de qualité en phase avec l’évolution technologique du métier. La présente opération porte sur la restructuration de cet atelier qui occupe le niveau supérieur du bâtiment E.

La surface de plancher est de l’ordre de 1400 m². Les travaux visent à réorganiser la totalité de l’espace intérieur sans création de surface de plancher supplémentaire.
Dans un souci d’économie, le projet doit tirer parti au mieux de l’ensemble bâti et des installations existantes et limiter les interventions lourdes au strict minimum, en tenant notamment compte des installations situées en périphérie de l’opération (installations au niveau inférieur, silo, moteur et
autres matériels dans la cour de service,…).
Concernant le matériel existant, certains équipements sont obsolètes, en mauvais état et non adaptés à l’enseignement ; les utilisateurs ont choisi de ne conserver que le strict nécessaire, du matériel obligatoirement en bon état, limitant ainsi les coûts et les temps de maintenance. La mise à niveau
souhaitée pour un enseignement à la pointe des nouvelles technologies nécessitera en complément, l’acquisition de nouveaux matériels (équipements hors marché de maîtrise d’oeuvre).
Ainsi, le maître d’ouvrage souhaite une opération concertée et raisonnée, qui utilise au mieux le patrimoine existant. L’attention des concepteurs est notamment portée sur ses exigences liées à l’exploitation et à la maintenance du bâti et des installations techniques.
D’un point de vue opérationnel, aucune interruption des formations n’est envisageable, les travaux devront donc s’effectuer obligatoirement pendant les périodes de vacances scolaires.

Restructuration de l'atelier fonderie du lycée Brisson : travaux finis pour novembre 2018

L’ensemble bâti désigné « bâtiment E » est en fait constitué de plusieurs corps de bâtiment reliés entre eux, d’époques et de caractéristiques structurelles et architecturales différentes. Il est composé d’un bâtiment d’origine (1950), implanté perpendiculairement à la rue et se développant sur un plan rectangulaire offrant un grand volume (h ~10 m au faîtage), libre de tout point porteur et couvert par une toiture à deux pans, en tuiles avec verrières. Par la suite, afin d’augmenter les surfaces, des constructions plus basses se sont adossées de part et d’autre sur la longueur (toiture terrasse pour l’une et toit simple pente pour l’autre) ; plus tardivement (1975), un dernier bâtiment avec toiture en sheds vitrés (côté nord) fut construit, perpendiculairement à l’ensemble, c’est à dire le long de la cour centrale au sud.
Le terrain d’origine présente une topographie en pente ; de sorte que les constructions sont semi enterrées. L’ensemble formé se répartit sur deux niveaux de référence : le rez-de-jardin accessible de plain-pied côté sud depuis la cour centrale et le rez-de-chaussée, accessible de plain-pied dans la partie nord (accès livraison matières et issue de secours donnant dans la rue). L’atelier de fonderie occupe tout le niveau supérieur, c’est-à-dire le niveau rez-de-chaussée. Le niveau inférieur (rez-de-jardin) abrite l’atelier modelage.
L’ensemble bâti est bordé à l’ouest par une voie intérieure qui donne dans la rue Charles Hurvoy et permet de desservir l’atelier fonderie. L’accès à cette voie est fermé par un portail côté cour centrale et côté rue. A l’ouest, une cour de service dessert le pôle fonderie/modelage ainsi que les bâtiments du pôle dessin industriel (bâtiments Q).

Restructuration de l'atelier fonderie du lycée Brisson : travaux finis pour novembre 2018
Restructuration de l'atelier fonderie du lycée Brisson : travaux finis pour novembre 2018

En termes de surfaces, l’emprise au sol totale du bâtiment E est d’environ 2 200 m². La surface utile à près de 2 800 m². Les principaux utilisateurs et usagers sont les élèves des divisions BAC PRO et BTS fonderie et le personnel de formation.

Aujourd’hui, en termes d’effectifs, la division de BAC PRO est de 15 élèves par année (3 ans) mais on constate souvent des effectifs moins importants en 1ère et terminale. Les BTS totalisent environ 20 étudiants sur les 2 années.
A ces effectifs, s’ajoutent des apprentis en alternance : soit des apprentis inscrits au CFA académique d'Orléans-Tours et soit des apprentis en contrats de professionnalisation (inscrits au Greta du Cher).
Le rythme d'alternance est en général de 3 à 4 semaines en entreprise et 3 semaines au lycée. Ces « alternants » quand ils sont au lycée sont intégrés aux classes de BAC PRO ou BTS. (12 à 14 h d’atelier par semaine).

Restructuration de l'atelier fonderie du lycée Brisson : travaux finis pour novembre 2018

L’établissement vierzonnais propose un éventail de formations allant du CAP à la licence professionnelle, regroupant les voies générales et technologiques et la voie professionnelle. Première Ecole Nationale Professionnelle de France ouverte en 1887, elle est devenue un pôle d’excellence
technologique reconnu à l’échelle régionale, offrant notamment 4 sections de Bac Professionnel, 5 sections de BTS et formant aussi les élèves aux Métiers d’Arts dans le domaine de la Céramique (CAP et BMA).
Plus de 500 élèves et étudiants fréquentent le lycée. Certains venant de loin, attirés par les formations proposées (dont une unique en France) sont hébergés sur place en internat. Le lycée Henri Brisson est ainsi un lieu de formation et de vie, d’échanges entre jeunes de différents âges, adultes les encadrant et aussi acteurs du monde professionnel ; l’ensemble des équipes administratives et pédagogiques ayant à coeur de nouer des relations avec les artisans et entreprises pour préparer au mieux les jeunes dans leurs choix et parcours professionnels et les aider ainsi à trouver un emploi qui soit source d’épanouissement.

La filière fonderie a été créée en 2009 ; elle propose une division de BAC PRO en 3 ans et une de BTS en 2 ans. La division de BAC PRO est de 15 élèves par année et celle de BTS, 10 élèves. La demande pour cette filière devrait se maintenir et même s’accentuer avec notamment la fermeture de
cette formation au lycée Jean de Beauce à Châtres. Ainsi, le projet pédagogique du lycée prévoit un renforcement de la filière avec des capacités de 15 élèves pour les 2 divisions (BAC PRO et BTS).

 

D’autres élèves et étudiants fréquentent ou seront amenées à fréquenter l’atelier de façon plus ou moins régulière dans le cadre de leur cursus :
- Elèves de BacPro modelage de Vierzon et de Limoges (pour des modules d'initiation et la réalisation des pièces de leurs thèmes)
- Etudiants de l'ENIVL
- Etudiants de la licence pro EDPI
- Etudiants de l'ENSIB
- Etudiants d’HEI campus Châteauroux (prochainement)
Par ailleurs, l’atelier reçoit des professionnels dans le cadre des différents échanges mis en place par le lycée :
- Des industriels
- Des artistes viennent occasionnellement utiliser les équipements de l’atelier.

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C
Intéressante le réponse du professeur de Brisson, car elle pourrait bien être le reflet de la réalité aujourd'hui encore. Problème, comment motiver qui que ce soit à faire des efforts pour gagner sa vie si tout ce qui permet de survivre dans la glandouille tombe du ciel tout cuit. Répondre à cette question répond à l'essentiel des problèmes de notre société déliquescente.
Répondre
C
Bonjour<br /> <br /> Juste pour informations:<br /> - je suis professeur au lycée Henri Brisson<br /> - cet article reprends des copier/coller (plus quelques compléments) d'un dossier que j'ai réalisé et présenté à la région centre il y a trois ans environ<br /> - l'atelier et les laboratoires ont bien besoin d'une rénovation. Un nouveau bureau d'étude sera aussi créé.<br /> - les métiers de la fonderie ont énormément évolué, ce n'est plus ce que vous décrivez dans vos commentaires (sauf exception)<br /> Nos élèves font du moulage classique, mais aussi de la CAO, du prototypage avec des imprimantes 3D, utilisent des spectromètres, des microscope, font de l'analyse thermique...<br /> - nous avons plus d'offres d'emploi que de jeunes en formation (très peu de centres de formation restent ouverts en France), c'est le cas dans toutes les formations techniques et un drame pour l'industrie française qui a bien du mal à renouveler ses techniciens. Les jeunes préfèrent aller faire du marketing, du tourisme ou de la vente. Ils se retrouvent alors à travailler dans la grande distribution ou l'accueil client, avec des horaires compliqués et des salaires très faibles.<br /> - Dans les emplois que trouvent nos élèves et étudiants, ils font généralement 35h, terminent souvent le vendredi midi et ont des salaires très intéressants (j'ai des offres à plus 30000€ annuels pour un débutant ayant un BTS fonderie)<br /> - De plus, les métiers de la fonderie sont très variés, bureau d'étude, bureau des méthodes, production, qualité, technico commercial... il y en a pour tous les goûts. <br /> - Enfin, comme il y a peu de jeunes formés et donc peu de concurrence, ils ont des perspectives de carrières très intéressantes et des évolutions rapides lorsqu'ils sont motivés.<br /> <br /> Sincèrement, faites vous une nouvelle image de la fonderie...
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C
C'était pour répondre à ChatNoir
V
On veut bien se faire une nouvelle image, sauf que ce qui est dans le post, n'est autre que le dossier d'appel d'offres de la région...
M
C'est pas trop tôt! On s'en plaignait deja quand j'y étais en 2002/2004. Il aura fallu attendre 11 ans!
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C
Combien de ceux qui décident de ces choix sont déjà entré pendant une semaine dans une forge ou une fonderie en fonctionnement ? <br /> <br /> J'ai vue mon père pendant des années revenir des forges des usines Renault, il est mort à 65 ans dans des conditions horribles, c'est cela que vous souhaitez a la jeunesse ? Je dit que c'est criminel. Quand commencerez vous a comprendre, que la vie n'est pas là ? Faire des bons petits ouvriers aux ordres du contremaître obéissant lui même au patron qui obei aux financier, un vieux monde d'obéissance hiérarchique, de petits soldats et de chairs à canons. Non merci, votre vieux monde dégueulasse nous n'en voulons plus.
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C
Bonjour gg90fr, <br /> Il résonne mal le mot éducation quant il s'agit en fait des transmissions de savoir ou de l'instruction à l'intérieur de l'école publique. En principe l'éducation est réservé dans un cadre familial, pourquoi demander à l'état de le faire ?<br /> <br /> Comme j'aurais aimé que l'on forme et développe l'autonomie chez l'individu, lui donner les outils de son accomplissement personnel pour qu'il puisse avec, déterminer ce que sera sa vie.<br /> <br /> La vie n'est pas là, parce-que là il n'y a que mort et souffrance, pour que certains soit dans l'opulence on créer les bas fonds et c'est un besoins que visiblement vous voulez voir perdurer , sa s'appelle la société de classe, qui donne la guerre de classe, avec ces classes dangereuse et pour arriver à la guerre civile, ce qui est dégueulasse<br /> <br /> Il est sur que si nous ne transmettons pas l'existence avec les outils qui les accompagnent, les systèmes coopératifs ceux-ci disparaîtront. Je signale au passage que c'est plusieurs centaines de milliers de personnes qui fonctionne ainsi en France.<br /> <br /> Maintenant c'est avec la maîtrise de l'outil de production que l'Homme peut s'émanciper, pas avec des machines qui le dépasse et dont il n'a pas le contrôle. Le système si vous essayez de le combattre de l'intérieur il vous bouffe tout cru, on a donc compris votre combat pour la reconduction et reproduction immuable du système
G
Bien belle déclaration mais que proposez vous exactement ?<br /> Il s'agit là, de rénover un atelier d'un Etablissement d'Etudes qui forme des professionnels, certes le métier de fondeur n'est pas de tout repos, comme nombre d'autres, mais heureusement les conditions de travail se sont améliorées au fil des siècles. Vous nous demandez de ""comprendre que la vie n'est pas là"", pourquoi pas ? mais que proposez vous à la place? le kolkhose ? le Kiboutz ? tous ces systèmes coopératifs qui voulaient remettre l'homme au coeur des décisions et du système; ont échoués, les coopératives , scop, sont certes sympathiques mais assez limitées ..; personne ne veut d'un monde "dégueulasse" comme vous dites, mais ce n'est pas ainsi que vous le construirez. Pour le faire évoluer, il faut le combattre de l'intérieur, éduquer les citoyens, c'est le rôle de l'école.

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