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Vierzonitude

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Sénatoriales : Vierzon insoumise appelle à voter blanc !

Publié par vierzonitude sur 24 Septembre 2020, 18:16pm

Sénatoriales : Vierzon insoumise appelle à voter blanc !

Dans un message posté sur le compte facebook de Vierzon Insoumise, "la France insoumise et de la Gauche républicaine et socialiste du  département du Cher, regrettons la dispersion des candidatures progressistes à l’occasion des élections sénatoriales de dimanche prochain. Nous déplorons que  notre volonté de construction d’une candidature unitaire se soit échouée sur l’écueil des intérêts de partis et de boutiques." Il n'y a que la France insoumise qui croit que son avis compte...

"Nous faisons le constat qu’aucun candidat en présence ne porte l’exigence d’une véritable transition écologique, la volonté de passer à une VIeme république qui redonne du pouvoir aux citoyens et de l’oxygène aux communes, le respect de notre département souvent méprisé par la metropolisation voulue par l’Union européenne." Conseillons aux élus de la France insoumise de commencer par créer une 6ème République à Vierzon. 

"Nous sommes aux côtés des maires pour exiger des moyens afin de faire fonctionner correctement les services publics locaux, développer l’investissement au service de leurs populations et de l’emploi, pour engager la transition écologique et résister aux lobbies agricoles et industriels polluants, défendre la République et les communes face à leur dissolution voulue par l’Union européenne.  Le Sénat sera encore lundi matin une anomalie démocratique trop peu représentative des habitants ou de leurs élus locaux." Sauf bien sûr s'il y avait eu des élus de la France insoumise...

"Nous appelons donc les maires et les délégués du Cher aux élections sénatoriales à voter blanc dimanche afin de faire entendre leur voix". Leur voix blanche bien entendu.

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Commenter cet article
L
Lusor
25/09/2020 08:41
Ils désignent les lobbies agricoles et industriels comme s'il n'y avait pas de lobbies prétendus écologistes... Quand je vois le business des éoliennes qui dévisagent notre environnement pour un rendement insignifiant (obligeant ces jours-ci à remettre en route les centrales à charbon réputées polluantes), je me dis qu'avec les Insoumis les profiteurs de ce système grassement subventionné ont encore de beaux jours devant eux.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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