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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Souvenons-nous, il y a deux ans...

Publié par vierzonitude sur 9 Avril 2021, 08:14am

Ils l'ont eu ! C'était il y a deux ans, le bâtiment Merlin, route de Neuvy était démoli pour y construire cette magnifique œuvre architecturale qu'est Aldi. ET pour rehausser le tout, nous avons le plus grand Lidl du Cher à proximité. Nous sommes tant gâtés !

Photos Thibaut Le Mouel
Photos Thibaut Le Mouel
Photos Thibaut Le Mouel
Photos Thibaut Le Mouel
Photos Thibaut Le Mouel
Photos Thibaut Le Mouel

Photos Thibaut Le Mouel

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V
Vierzon_hais
09/04/2021 20:13
Effectivement quelle dommage d'avoir détruit le bâtiment. J'aimais voir un beau terrain avec un bâtiment a l'abandon
Répondre
J
J
29/04/2019 21:59
Qui a oublier de planquer les clefs du bulldozer de Sansu ? <br /> On ne peut pas l'en empêcher, c'est plus fort que lui ….un ancien bâtiment ça l'attire, il faut qu'il le démolisse !
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T
Toutantax
29/04/2019 20:20
Continuez ! Votez Sansu ! Et tout sera remplacé par des bâtiments de grandes surfaces en tôle ondulée ! Et vous croyez que vos maisons, vos appartements vont cesser de chuter en valeur ? Non, ils ne valent déjà plus grand chose. Avec la tôle ondulée et le béton qui s'étalent de plus un plus sur la ville, bientôt, si vous voulez les vendre il faudra donner un chèque. Ce qui ne va pas empêcher la taxe foncière de monter jusqu'aux nuages si vous le laissez réélire en 2020 !
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M
MDR
29/04/2019 19:58
Votre combat a été vain ! Votre comité de soutien également, tout comme ce comité de soutien à la maison de la presse...
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V
vierzonitude
29/04/2019 20:41
Oui mais au moins on aura tenté quelque chose. <br />
R
Robert
29/04/2019 19:36
Cela va se payer très cher dans quelques mois, croyez -moi!<br /> A vos bons bulletins chers Vierzonnais, la prochaine fois, pensez y à cette journée merdique dans votre prochain choix d'élection !
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B
Bémol 18
29/04/2019 18:20
C'est une honte de massacrer un si beau bâtiment!
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K
K
29/04/2019 18:11
Vous croyiez que les politicards allaient renoncer à gagner avec Aldi ..vous rêvez !<br /> Une implantation comme celle-ci, ce sont des retours évidents pour eux et ils ne vont pas se prendre la tête avec une pétition de 500 personnes. <br /> Ils ont fait le mort pendant quelques semaines ….et hop , c'est rasé.<br /> C'est cela la démocratie à Vierzon !!
Répondre
V
vierzonitude
29/04/2019 20:41
Oui c'est qu'on dit aussi des gilets jaunes mais apparemment ça passe moins bien.
M
MDR
29/04/2019 19:59
La démocratie, quand 500 personnes disent non... On écoute pas 500 personnes, c'est rien 500 personnes... Moi perso, je serais maire d'une ville, 500 personnes râlent, je leur fait un doigt... La minorité ne doit rien imposer aux autres.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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