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Vierzonitude

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Toujours pas de permis de construire pour le futur commissariat de Vierzon

Publié par vierzonitude sur 3 Décembre 2024, 09:52am

Le mauvais feuilleton du futur commissariat de Vierzon continue. Après avoir appris, en octobre dernier, que le projet avait été gelé en 2023, voilà que la maire de Vierzon ne trouve trace d'aucun permis de construire. "J’ai reçu un courrier qui me dit que le dossier est en cours", lit-on dans le Berry. "Sauf que le permis de construire aurait dû être déposé en octobre…"

Et il n'y a rien. Y-aura t-il un nouveau commissariat un jour ou la ville va-t-elle devoir construire un commissariat municipal pour ses propres policiers municipaux ?

Le ministre de l'intérieur a conseillé à la maire d'embaucher plus que dix policiers municipaux. demandé à la maire de combien de policiers municipaux. "Et en même temps, ils demandent aux collectivités de faire des économies sur leur budget !", ajoute la maire. 

Mais apparemment il n'y a pas de budget pour de nouveaux policiers municipaux, ni pour un écrivain public non plus, a-t-on bien compris. Tout est une question de choix politique quand on préfère végétaliser la place de la gare (subventionnée largement) et laissé la place Jacques Brel remplir son rôle de micro-ondes, l'été, on a bien compris où étaient les urgences...

Toujours pas de permis de construire pour le futur commissariat de Vierzon

Post du 24 octobre dernier

 

Sur les réseaux sociaux, le sénateur Rémy Pointereau qui est allé voir le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau avec la maire de Vierzon et le maire de Bourges, nous en apprend une bonne à propos la construction du commissariat de Vierzon : "un projet pourtant bien avancé mais mis en pause sans raison apparente. Avec franchise, le Ministre a reconnu que le projet avait été gelé en 2023 pour des raisons budgétaires, mais il a assuré à Mme le Maire qu'il reprendra contact avec elle pour relancer le dossier."

Alors, il y a quelqu'un qui a raconté des blagues. En effet, si le projet a été gelé en 2023 "pour des raisons budgétaires", comment le Préfet du Cher peut-il affirmer en décembre 2023, dans la presse que "enfin, on y arrive. Nous sommes dans le concret et c’est une grande satisfaction". Le Préfet n'était pas au courant que le projet était gelé, sérieux ?

Mieux. Alors que le projet de commissariat est coincé dans les tuyaux, le Préfet insiste : "Il y a eu une accélération entre 2022 et 2023. Il était important pour l’État de franchir cette étape et de construire un lieu agréable, malgré les normes de sécurité à respecter, afin d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires de police et les conditions d’accueil."

Et pendant ce temps-là, le ministère de l'intérieur avait planqué le nouvel hôtel de police sous la table en attendant des jours meilleurs. Mais le pompon c'est cette déclarations délicieuse de la sous-préfète : "Le dépôt du permis de construire se fera en 2024 et précédera l’appel d’offres. Nous pouvons donc baser le début des travaux fin 2024 ou début 2025. » Cela, avant que Maurice Barate n’emboîte le pas : « Avec l’objectif de couper le bandeau bleu blanc rouge inaugural au mois de février 2026."

Doit-on comprendre qu'avec l'instabilité gouvernementale, Vierzon va s'asseoir sur son nouveau commissariat. En tout cas, qui croire ?
 

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T
tenirbon
26/10/2024 11:21
Pas de commissariat, pas de marina, pas de plate forme multimodale, toutes les promesses tombent à l'eau ! Allez, la promesse d'un hypothétique passage du tour de France d'ici 2026 devrait suffire pour être réélu.
Répondre
N
Nicolas
30/10/2024 08:42
Raté pour 2025, ce sera Châteauroux...

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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