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Vierzonitude

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Tract sur la plateforme : certaines annonces masquent la réalité

Publié par vierzonitude sur 9 Juin 2022, 11:53am

Tract sur la plateforme : certaines annonces masquent la réalité

Après le tract électoral diffusé par le président de la communauté de communes pour vanter les mérites de la future plateforme logistique à Vierzon, et venir en aide à son candidat de maire, l’association « hangars tout camion c’est non ! » a réagi au quart de tour !

Ce tract de deux pages a été diffusé dans les boites aux lettres des Vierzonnais. "Cette communication d’opportunité n’apporte rien de nouveau, pire, certaines annonces masquent la réalité ou diffusent des informations erronées. Elle relève de la propagande pour vendre aux habitants un projet nuisible et jamais discuté sérieusement au sein de la population", écrit l'association.

"Ainsi, Le Président de la communauté de communes reste dans le flou et omet de nombreux détails : Il parle de 300 emplois alors que le bâtiment n’est pas construit et sans aucun locataire connu.
Il parle d’emplois, mais rien sur la précarité, les accidents du travail, les faibles salaires qui sont le lot des salariés surexploités dans ces centres logistiques.
Il parle d’un équipement structurant pour le développement de Vierzon. Or la logistique est une filière sans avenir car durablement affectée par la hausse des prix du carburant et l’objectif de réduire de 25 % le fret d’ici 2035 pour respecter les Accords de Paris de réduction des gaz à effet de serre."

"Pire, le Président de la communauté de commune travestit la réalité : Comment déclarer protéger l’environnement et la biodiversité alors que seront détruits 17 hectares de prairie et de terre naturelle ? Les mesures de compensation sorties du chapeau sont infondées et jamais discutées au sein de la communauté de commune comme Thibault Lhonneur (NDLR : élu Insoumis du conseil municipal) l’a déclaré."

"Le comble du mensonge est atteint quand le Président de la communauté de commune écrit que ce projet limitera les nuisances liées au trafic routier. Comment oser, alors que le bâtiment projeté comptera 113 quais, devrait recevoir chaque jour plus de 3 500 véhicules et qu’aucune étude d’impact pour mesurer les conséquences de la circulation n’a été diligentée."

"Cette communication défensive à caractère électoraliste, basée sur des approximations et des informations erronées montrent que le Président de la communauté de communes et les élus qui soutiennent ce projet sont mis en difficulté par l’opposition multiforme qui apparait. Ce projet est aujourd’hui de plus en plus contesté, y compris par les élus de la majorité ainsi que par certains candidats aux élections législatives."

"L’association appelle la population, les élus lucides et libres, à grossir l’opposition à ce projet inutile et nuisible. Elle poursuivra dans ce sens son action de terrain pour contribuer à cette mobilisation salutaire qui doit conduire à l’abandon de ce projet de centre logistique géant."

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T
tenirbon
10/06/2022 11:20
Sur le site pôle emploi de Vierzon il y a 428 offres dont 265 CDI alors commençons à les pourvoir.. .
Répondre
M
Maurice
10/06/2022 09:44
A quel âge partira t'il en retraite ce gars là 75'80 ?pour toucher jusqu'au bout mon vieux faut placer le pognon le pire c'est que tout ce qu'il touche est non imposable !!c'est pas beau ça depuis toute ces années a la commune
Répondre
N
Nade
09/06/2022 17:20
Ce tract est tellement bâclé et si facilement démontable...que cela en est....consternant!!!<br /> <br /> Au final, l'association contre la plateforme peut dire merci à l'auteur de ce torchon car cela apporte de l'eau à son moulin et ...de nouveaux adhérents!!!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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