Journées du patrimoine : trente ans plus tard.... toujours rien ou si peu !

Publié par vierzonitude sur 17 Septembre 2024, 20:11pm

En 1995, trois hommes, Jean Bézagu, André Chamrobert et Jean Renoir créent l'association de la Mémoire industrielle et agricole du pays de Vierzon. L'association fêtera ses trente ans d'existence lors des journées du patrimoine des 21 et 22 septembre. Sans ces trois passionnés, cette mémoire-là n'existerait peut-être pas aujourd'hui. Sauf qu'elle est entassée dans un hangar, loin du B3 de la Société Française où devrait théoriquement se tenir un lieu d'exposition que Vierzon ne possèdera jamais.

Alors, c'est à eux trois que Vierzonitude pense à chaque instant, à chaque fois que nos regards croisent l'esplanade de la Société Française. Il y a encore, parmi les membres de l'actuelle association, des passionnés de la première heure, de ceux qui ont cru qu'un jour, comme le stipulent les buts de l'association, le développement culturel et touristique du Pays de Vierzon débouchera sur la création d'un musée, un vrai musée du machinisme agricole.

Depuis trente ans, rien n'a bougé. Ce n'est pas mettre à mal le travail des bénévoles ni la bonne volonté et l'acharnement des responsables de l'association, ce n'est pas balayer d'un trait de plume, tout le travail effectué depuis trente ans, mais il faut se rendre à l'évidence, ce formidable patrimoine que son les collections de l'association, tracteurs, batteuses, locomobiles, sont tenus éloignés des lieux où ils ont été fabriqués.

A part un tracteur installé sur un piédestal sur l'esplanade, rien n'a avancé. Le tracteur de Vierzon à Vierzon est un fantôme. Des passionnés s'en enorgueillissent, des fous de toute la France et de l'étranger en font leur fierté, d'autres considèrent Vierzon haut lieu de la fabrication du tracteur comme une sorte de patrie de la mémoire, on a vu des gens verser des larmes, on a vu des gens émus, les Belges vouent un culte aux tracteurs de Vierzon et ils sont absents de Vierzon.

Ce n'est pas qu'une affaire de graisse et de cambouis, ce sont des émotions. Et qui n'est pas capable de comprendre les rouages de tels sentiments, ne comprend pas Vierzon.

Pas une fête agricole, en France, sans qu'il n'y en ait un. Pas une semaine, l'été, sans que la presse régionale, en France cite Vierzon pour ses tracteurs. La Mémoire industrielle et agricole a du mérite. Mais elle ne peut pas faire avancer les choses comme le souhaiterait. Elle ne peut que collecter, mettre à l'abri ce qu'elle trouve et répare.

Alors, voilà, la communauté de communes jette un quignon de pain pour faire taire ceux qui ont faim de plus qu'un simple tracteur sur un piédestal. C'est insuffisant. Alors, c'est à Jean Bézagu, à André Chamrobert et à Jean Renoir que Vierzonitude pense. Trente ans plus tard, nos élus n'ont toujours pas compris.