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Vierzonitude

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Trois médecins de l'hôpital de Vierzon sur trois listes

Publié par vierzonitude sur 21 Février 2020, 20:09pm

A chaque liste son médecin de l'hôpital de Vierzon. Nicolas Sansu, le maire, tête de liste de Vierzon, notre passion a comme colistier Haydar Aad, urologue, médecin hospitalier. Mary-Claude Grison, tête de la liste Pour les Vierzonnais a comme colistier Alain Essayan, médecoin hospitalier et samedi soir, Christophe Doré, tête de la liste Vierzon 2020, dévoilera parmi les autres nom de sa liste, celui de Janick Bardiau, gynécologue obstétricien à l'hôpital de Vierzon.

Pas de médecin sur la liste de Lutte ouvrière conduite par Régis Robin mais un agent de service hospitalier. Pour le Rassemblement national, pas encore de liste (y-en aura-t-il une ?) On voit bien que l'hôpital tient une grande place dans les listes. A chacune son médecin, pour marquer les esprits. Ces choix orienteront-ils celui des électeurs ? A voir. Si le futur maire sera aussi le futur président du conseil de surveillance de l'hôpital, qu'en sera-t-il du centre hospitalier ? Car le fait de garder les services (maternité, chirurgie, bloc opératoire) ne semble pas régler tous les problèmes. Les agents le savent trop bien. 

Trois médecins de l'hôpital de Vierzon sur trois listes

Post publié le 1er février : La mobilisation pour le maintien des services à l'hôpital de Vierzon, la situation du personnel de l'hôpital de Vierzon et ce que cet établissement représente aux yeux des Vierzonnais est un enjeu majeur pour les municipales de Vierzon. Pas tant au niveau des solutions, qui ne dépendent pas directement des élus de cette ville, même si le maire est le président du conseil de surveillance de l'hôpital. Mais au niveau de la symbolique d'une part et de l'intérêt que chaque liste peut porter à la problématique de la santé à Vierzon (désertification médicale, centre de santé, hôpital..) d'autre part.

Cet intérêt qui n'est pas sans lien avec la sensibilité de l'électorat sur le sujet, se concrétise par la présence de personnels de l'hôpital sur les listes. Celle de la majorité, Vierzon notre passion commune, conduite par le maire Nicolas Sansu, a convoqué des syndicalistes, en première ligne dans la mobilisation des élus, des personnels et des Vierzonnais. Il se murmure qu'un médecin du centre hospitalier pourrait aussi y figurer. Nous le saurons le 14 février, date du dévoilement de la liste. 

Sur la liste de Christophe Doré, Vierzon 2020, la thématique de l'hôpital est physiquement présente sur la liste. La santé fut d'ailleurs, vendredi soir, un  thème développé au cour d'une réunion publique salle Laroche, à Vierzon-Villages. L'approche de cette liste dun thème de la santé hospitalière à Vierzon et ses solutions sont bien sûr différentes de celles apportées par la liste concurrente. A ceux qui veulent maintenir les services se succède une liste qui veut développer les services. Une litanie que l'on entend depuis plus de trente ans dans cette ville avec les résultats que l'on sait...

La liste de Mary-Claude Grison, élue de l'opposition municipale, ne devrait pas être en reste. Normal, quand on sait que cette liste, qui se dit sans étiquettes, a été soutenu, dans la foulée de son annonce par la député Nadia Essayan qui, elle aussi, travaille à la problématique de l'hôpital, et là aussi différemment que les élus de la majorité. Ainsi, un autre médecin de l'hôpital serait annoncé sur la liste de Mary-Claude Grison, là aussi, plus pour l'aspect symbolique et politique que pour l'aspect interventionniste.

Ainsi, chaque liste (en dehors de celle du Rassemblement national dont on ne connaît pas le contenu) espère attirer à elle des électeurs sensibles au problème de l'hôpital. Y-aura-t-il une première adjointe issue du monde syndical ? Y-aura-t-il un médecin ou une infirmière, adjoint à la santé comme on l'a déjà connu à Vierzon sous le mandat de Jean Rousseau ? Quel rôle auront les personnels hospitaliers enrôlés sur les listes aux municipales ? Mais surtout, qui fait quoi ? Qui décide de quoi ? Car on voit bien aujourd'hui que, malgré les interventions des uns et des autres depuis des décennies, l'hôpital est revenu à la case départ : la tutelle verse des subsides pour éponger un éternel déficit. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Quant aux solutions...

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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