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Vierzonitude

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Tunnel-Château : 37.000 euros pour neutraliser des cuves à fioul

Publié par vierzonitude sur 3 Avril 2022, 06:03am

Tunnel-Château : 37.000 euros pour neutraliser des cuves à fioul

Saviez-vous qu'il existe trois cuves à fioul de 50 000 litres chacune au Tunnel-Château ? Si si, elles correspondaient aux installations de chauffage qui ont précédé le réseau de chaleur urbain actuel, situées dans les espaces publics du quartier.

Elles sont positionnées sous le parking situé entre le bâtiment H et le bâtiment D du côté de la place de la Résistance . une autre cuve se trouve sous le parking situé entre le bâtiment A et bâtiment B du côté de la rue Raspail.

Mais il va falloir les neutraliser et les sécuriser avant la réalisation des travaux de requalification des espaces publics du Tunnel-Château. Ces travaux comprennent :  le nettoyage et le dégazage des cuves, le transport et le traitement des déchets hydrocarburés en centre agréé (traçabilité des déchets) et le comblement des cuves conservées sur site par leur remplissage par du béton liquide.

Pas fille, la ville de Vierzon va faire payer aussi le bailleur social car le réseau de chaleur urbain distribue principalement les équipements et les logements appartenant à la commune de Vierzon et à la S.A d'HLM France Loire qui participera à hauteur de 50 % du coût des travaux de neutralisation de ces cuves, sachant qu’un devis estimatif a été établi pour environ 37 684 € TTC, montant sujet à évolution à l’issue des travaux, en raison des surcoûts supplémentaires susceptibles d’apparaître au cours desdits travaux de neutralisation des cuves.

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M
M
03/04/2022 09:52
On n'entend plus parler des cuves de carburant de l'ancienne station BP route de Paris, elles ont sans doute été traitées ! Me trompe-je ?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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