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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Un 19è commerce bientôt fermé avenue de la République

Publié par vierzonitude sur 15 Décembre 2018, 07:00am

L'année 2019 commencera sous le signe d'un dix-neuvième commerce fermé avenue de la République. 2018 a été une très mauvaise année pour le commerce de cette artère principale de Vierzon sans que personne ne s'en émeuve. Plusieurs enseignes ont fermé portant le nombre à 18 sur 72 pas-de-porte, soit une vacance commerciale de 25%. Le 19è commerce fera basculer la vacance commerciale au-delà de 25%, 26,3%. 

C'est le magasin Paris-Style qui annonce une liquidation sur sa vitrine, jusqu'au 29 décembre. Renseignements pris, en effet, le magasin fermera ses portes après 9 ans de présence en centre-ville.

On se souvient que cette ancienne maison de la porcelaine avait abrité la librairie de Jean Catinaud, puis la librairie-maison de la presse avant son déménagement rue Voltaire. 

Cela va faire un sacré trou dans l'avenue d'autant que les commerces vices sont concentrés pratiquement en un seule endroit. Que va devenir l'ancienne maison de la porcelaine et plus largement, l'avenue de la République.

On remplit les trous rue Joffre pendant que l'avenue de la République se vide. C'est étrange ce retournement de situation : avant c'était l'inverse, on remplissait l'avenue de la République avec les commerces de la rue Joffre. 

Tandis que la rue Joffre tente de se repeupler de commerces avec la pépinière commerciale, c'est l'avenue de la République qui se (re) dépeuple à nouveau à vitesse grand V. Dernier commerce à baisser le rideau : Labovision. Désormais, le milieu de l'avenue de la République compte trois commerces vides consécutifs : l'ex-Grande-Fabrique, Labovision et le Paris-Bar, face à la boutique de Caroline qui a fermé et Prestige-Man, fermé aussi. Il serait peut-être temps de s'inquiéter, du moins pas comme la rue Joffre quand les commerces fermés était deux fois plus nombreux que les commerces ouverts.

L'avenue de la République, absente du plan de rénovation urbaine, repart donc sur une pente savonneuse. On compte 18 commerces vides dans cette rue : la pizzeria Pizza Plazza, les magasins de vêtements Prestige Man, et Charles, le Paris-Bar, Labovision et le Vintage (ex-pub Héréford), le magasin Jem's, la Grande Fabrique, l'ancienne agence de travail temporaire (près du Mac-Nab),  le magasin de cigarettes électroniques, Côté sandwiches, Gourmandine (ancien magasin de chocolats),  local de Singer, l'épicerie près de la place du Mail, les locaux vides du bâtiment à l'angle de la place Foch : ex-SFR, ex-Tel and Com et le Croq au pain qui n'a jamais ouvert sans oublier  la boutique de Caroline.

Rappelons aussi que la ville ne compte plus de maison de la presse et de librairie indépendante depuis juillet. Rue Voltaire, le magasin Fée Mini T a aussi fermé. La rue Voltaire prend le même chemin que la rue des Ponts et la rue Joffre. Avouez qu'on a des raisons d'être inquiet.

Le Forum République n'est pas mieux. L'opticien, après 28 ans de bons et loyaux services, a pris sa retraite. En janvier 2017, c'est le magasin Servix qui partait pour la galerie marchande d'Hyper U, après 26 ans d'ouverture. Servix quittait le Forum république après la fermeture du point-presse, le départ du coiffeur place Foch et celui de l'assurance avenue de la République. Au total, cinq commerces sur quinze pas-de-porte sont fermés, soit un tiers des commerces du Forum République. 

Mais la mission locale a annoncé avoir acheté un local au Forum république autant pour quitter la maison des cultures professionnelles que pour faire baisser la vacance commerciale du Forum. 

 

Avenue de la République : 25% de commerces vides, 25% de banques, assurances, agences immobilières... - Vierzonitude

Avenue de la République : 25% de commerces vides, 25% de banques, assurances, agences immobilières... - Vierzonitude

Selon le calcul parfaitement contestable de Vierzonitude, l'avenue de la République compte 72 pas-de-porte dont 18 sont inoccupés, cela porte la vacance commerciale au niveau inquiétant de 25%. ...

http://vierzonitude.fr.over-blog.com/2018/11/avenue-de-la-republique-25-de-commerces-vides-25-de-banques-assurances-agences-immobilieres.html

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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