Il y a un an, la chambre régionale des comptes analysait ceux de la ville de Vierzon. Qu'est-ce qui a changé depuis ? Vierzonitude pose la question en sachant que nous n'aurons pas la réponse mais l'espoir fait vivre.
C'est une remarque que s'était fait Vierzonitude et pourtant, nous ne sommes pas de la chambre régionale des comptes : "la commune reconnaît organiser ses priorités d'investissements en fonction de la disponibilité des subventions, sans pouvoir suivre une stratégie pluriannuelle prédéterminée." En clair, si demain, la betterave est subventionnée largement, Vierzon se lancera dans la culture de la betterave sans rapport avec son histoire, ni son passé, si ses besoins.
C'est ce qui empêche la ville de refaire ses routes et ses rues défoncées (pas assez de subventions) ou de créer un vrai musée en rapport avec son histoire. La preuve : elle a racheté l'ancienne Poste et créer un musée virtuel parce que c'était subventionné. Même chose dans le B3 : le campus numérique dont on se demande combien il y aura réellement d'élèves en 2023 est très bien subventionné, donc on créé un campus numérique.
"Faute d'autofinancement, la commune est donc dans une situation où elle doit privilégier les opérations qui maximisent les subventions et les cofinancements en provenance des tiers. Cela signifie que la commune n'a pas la totale maîtrise de son programme d'investissements."
Du coup, "la commune a dû contracter 15,7 millions d'euros de nouveau emprunts depuis 2015.../... L'endettement de la commune à hauteur de 1.156 euros par habitant est supérieur à la moyenne de la strate (1.011 euros par habitant)."
Mais ce n'est pas tout. La chambre régionale des comptes note qu'"il y a donc peu de disponibilités budgétaires non affectées et mobilisables en tant que de besoins pour l'entretien ou la rénovation du bâti et des réseaux de voirie et d'éclairage." En clair, la ville masque le manque d'entretien de son propre patrimoine, par des opérations paillettes et moulures au plafond. Comme ces 100.000 euros de subvention au festival du film de demain par exemple.
La chambre régionale des comptes, souligne, une fois de plus "la situation fragile des finances communales."
Ce à quoi la ville répond, par "la baisse constante de la dotation globale de fonctionnement" attribuée par l'Etat. Quant au manque de maîtrise de son programme d'investissement, la ville répond que "c'est bien une volonté politique de reconquête du cœur de ville."
Et sur le manque d'entretien du patrimoine communal, "il faut savoir, dit la ville, que les investissements en termes de voirie sont aujourd'hui les moins financés par les subventions publiques."