Juste cette photo pour montrer qu'un commerce qui ferme, en l'occurrence la quincaillerie centrale vierzonnaise, rue François Mitterrand, ce n'est pas simplement une décision judiciaire du tribunal de commerce de prononcer la liquidation judiciaire. Derrière, il y a l'implication de personnes humaines, du responsable notamment et de son salarié qui travaillait là depuis vingt ans. Il y aussi, dans la froideur d'une fermeture judiciaire, l'ordre de tout laisser en plan, de ne rien toucher, de partir pratiquement sans se retourner car l'outil de travail n'appartient plus à son responsable. Et encore au-delà de cette fermeture, de cette disparition du commerce et des habitudes autour, il y a aussi la volonté de ne pas oublier les clients qui sont venus.
Alors, comme pour la boulangerie de la rue des Ponts et celle de la rue Armand-Brunet, le patron de la quincaillerie n'a pas oublié de saluer ses clients, sa fidèle clientèle qui est venue et qui ne viendra plus. Il n'y a pas d'amertume, juste un regret de ne pas pouvoir continuer l'aventure commerciale. Et de devoir tirer un rideau sur des rêves. Il faudrait juste penser à cela quand on voit un commerce qui ferme, et que personne n'en parle. Parce qu'une fermeture, ce n'est pas seulement un chiffre de plus dans des statistiques, c'est un morceau de la société vierzonnaise qui s'effondre. Alors, juste ça, pensez-y. Car il est intolérable qu'un commerce qui ferme à Vierzon laisse autant d'indifférence dans son sillage.