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Vierzonitude

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Un souffle nouveau pour Vierzon enfonce des portes ouvertes

Publié par vierzonitude sur 23 Septembre 2024, 09:24am

Un souffle nouveau pour Vierzon enfonce des portes ouvertes

La liste Un souffle nouveau pour Vierzon tient à garder le mystère. On ne sait toujours pas qui se cache derrière cette liste mais les murmures vont bon train... Et risquent de nuire à la liste.

Elle vient de publier, le second tome de son programme intitulé Proximité et démocratie "l’un des points forts de notre mandat", lit-on sur les réseaux sociaux, après une première étape centrée sur la sécurité.

Il paraît que "les Vierzonnais seront écoutés, et seront régulièrement invités par la municipalité à s’exprimer,  car c’est ensemble que l’on fait avancer une ville." 

Ainsi, la liste envisage "d'augmenter et élargir les permanences sans rendez-vous du maire (actuellement seulement 2 après-midi par mois), multiplier et dynamiser les réunions de quartiers avec la présence du maire".

La liste prévoit "la création d’une application mobile pour faciliter la remontée des problèmes sans avoir à se déplacer en mairie." A la seule condition qu'au bout de cette application, il existe la réactivité nécessaire... Comme par exemple, les encombrants sur les trottoirs, les détritus un peu partout... Qu'y aura t-il derrière cette application ? un service ? combien de personnes ?

"Renforcer le conseil municipal des enfants afin de les impliquer dans la vie de leur ville et faire émerger de nouvelles idées" : on signale que "renforcer" ne signifie rien du tout en matière d'action, et ce sont des enfants, tout de même. Que les élus adultes prennent en compte les projets des enfants, ce ne sera déjà pas si mal.

"La mise à disposition d’un agent dédié, pour l’accompagnement contre l’illectronisme", une fausse-bonne idée. Ne vaut-il pas mieux laisser cette tâche à une écrivaine publique en créant un poste ? Ou impliquer des associations spécialisées, les accompagner, leur faciliter le travail ?

"La mairie doit être accessible et disponible, elle doit offrir à chacun les services, les facilités, et les accompagnements qui garantissent la sérénité, l’épanouissement, et la mise en œuvre des projets."

Comme c'est beau ! Mais que ça sonne creux. C'est comme si l'on disait le soleil doit offrir la chaleur nécessaire à chacun. Les déclarations d'intention n'ont jamais soulevé les peuples !  D'autant que la mairie n'est pas non plus inaccessible et il ne faut pas confondre l'inaccessibilité politique et l'inaccessibilité administrative... 

"Nous serons attentifs au sort de ceux qui en ont le plus besoin, tout particulièrement les familles monoparentales, les personnes isolées ou âgées." Encore une intention creuse. Imaginez une liste qui explique "nous ne serons pas attentifs au sort de ceux qui en ont le plus besoin, tout particulièrement les familles monoparentales, les personnes isolées ou âgées." C'est comme dire "nous ferons en sorte que l'eau continue de mouiller."

Encore une fois, il ne s'agit pas de remplir le vide avec des idées creuses mais de proposer concrètement des actions, des idées, des projets, un changement radical de gouvernance. Bon, mesdames et messieurs les inconnu(e)s, il va falloir se creuser !

 

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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