Une prestigieuse école de commerce spécialisée dans l'Entrepreneuriat et l'Innovation à l'anglo-saxonne devait ouvrir, à Vierzon en... janvier 2018. Mais il n'y a toujours rien pour cause d'opposition du rectorat, après une année d'instruction du dossier.
D'abord prévue rue Blanche-Baron, dans les locaux de l'ancienne étude notariale, l'école de commerce avait trouvé un écrin naturel, et plus spacieux, à proximité du collège Fernand-Léger, sur une surface de plusieurs centaines de mètres carrés.
Sa créatrice, une Vierzonnaise ambitieuse pour sa ville natale, primée par le Massassuchetts Institute of Technologie (MIT) de l’université américaine d’Harvard, ne décolère pas. Le Rectorat de l'académie Orléans-Tours vient de former "opposition à l'ouverture de l'établissement" et ceci "dans l'intérêt de l'ordre public et de la protection de la jeunesse." Rien que ça.
Le Rectorat souligne qu'"aucune démarche d'aucune sorte 'na été entreprise.../... auprès de la mairie de Vierzon ou de la communauté de communes, compétente en matière d'urbanisme".
Faux, rétorque la porteuse du projet : "Les démarches administratives ont toutes été accomplies de façon régulière, y compris au niveau du service de l'urbanisme (attestation à l'appui)".
Le Rectorat évoque aussi une propriété (future école de commerce) "toujours inaccessible (terrain occupé par des moutons et grillagé)". Or, les moutons n'appartiennent pas, selon elle, à la créatrice de cette école, car les terrains où ils paissent non plus.
Mais, c'est surtout du côté des étudiants et des enseignants que lorgne le Rectorat, en dehors que "les sanitaires mentionnées dans le plan des locaux ne sont pas en nombre suffisant" et que "cette situation créé un environnement susceptible de compromettre l'hygiène et la santé des usagers."
La principale intéressée répond : "La bâtisse est de très haut standing pour une Ecole de Commerce." Mais, surtout, les enseignants qui doivent venir à Vierzon, sont de nationalité étrangère. Pour le Rectorat, "nul ne peut être chargé d'un enseignement dans un établissement privé s'il n'est pas de nationalité française ou ressortissant d'un autre Etat membre de l'union européenne."
Enfin, une partie des étudiants, également, ne sont pas nationalité française, dix sur trente élèves prévus, pour la première promotion. Aujourd'hui, l'instigatrice de cette école se voit dans l'obligation de revendre les locaux de la rue Blanche-Baron qui devaient servir d'internat. Elle lorgne sur d'autres possibilités immobilières à Vierzon. A suivre.
Voici l'interview réalisé par le Petit Berrichon à l'annonce du projet :
En quoi consistera l’enseignement dispensé dans cette école ?
Elle entend apporter des solutions concrètes aux nombreux challenges auxquels notre monde fait face que se soit au niveau de la santé, de l’environnement en passant par l’endiguement de la faim, en formant une nouvelle génération d’entrepreneurs ayant soif de servir la société. Ces étudiants seront formés à l’entrepreneuriat sur le style du Massachusets Institute of technologie (MIT) selon la méthode de Bill Audet directeur du Martin Trust Center. Par ailleurs, nous entrons dans une ère où l’entrepreneuriat s’installe comme une norme et il est impératif d’accompagner cette mutation sociale et économique. Nous offrons un panel étendu d’outils dans le cadre d’un bachelor très sélectif dispensé en anglais exclusivement. Nous collaborons avec une start up australienne qui veillera au placement des étudiants en entreprise.
Quels types d’enseignants ?
Tous sont diplômés d’Harvard et/ou du MIT et possèdent une expérience en matière entrepreneuriat. Les intervenants sont composés d’enseignants reconnus internationalement et de mentors chargés du suivi des travaux de groupes. Ils sont tous de véritables experts dans leurs domaines respectifs.
Une équipe d’Harvard à Vierzon est-ce si surréaliste ?
Mais non, cela fait tout simplement partie de notre esprit orienté vers le « tout est possible ». Nous sommes actuellement en train de construire des partenariats avec des universités à l’étranger de manière à ce que les étudiants puissent effectuer des échanges suivant un protocole bien établi.
Les types d’étudiants recherchés ?
Les profils sont de haut niveau et surtout, ayant une fibre prononcée pour l’entrepreneuriat que nous aiderons à nourrir et concrétiser ainsi que des facilités à travailler en groupe avec un esprit pragmatique. Un très bon niveau en anglais est indispensable. Tous les types de profils (littéraires, technologiques, scientifiques.. ) sont les bienvenus.
thierryexpat18 31/10/2018 19:00
Yvon et Jacques Uler 26/10/2018 09:36
JIM 23/10/2018 22:34
J 23/10/2018 20:55
Rodier 26/12/2017 09:35
Michelon 21/02/2017 21:31
Julien 21/02/2017 21:04
ggg90 21/02/2017 19:25
Dgust 01/11/2016 21:46
lextudiant 30/10/2016 19:37
thierryexpat18 21/09/2016 20:58