Vierzonitude avait le premier donné la parole à Véronique. La presse locale a publié un article aujourd'hui, vendredi 18 novembre, en espérant que cela créé vraiment un électro-choc et tranche avec les déclarations molles qui font croire qu'à Vierzon, tout va bien dans le meilleur des mondes.
"Les gens n'osent plus monter rue Joffre", explique Véronique qui va fermer sa boutique de vêtements, à la fin de l'année et s'étonne du peu de réactions que suscite sa décision radicale. Non seulement, sa boutique ferme parce que les clients se font rares dans la rue mais Véronique veut aussi imprimer les consciences vierzonnaises de la situation.
"Tant que les gens ne comprendront pas qu'on existe encore et qu'ils ne viendront pas..." Véronique, patronne du magasin C vous, rue Joffre, plie boutique. Son opération déstockage présage une fermeture prochaine. A la fin de l'année, le magasin n'existera plus. Aussi paradoxale que la situation puisse paraître, Véronique ferme son commerce pour justement alerter les Vierzonnais sur la... fermeture des commerces rue Joffre et plus généralement à Vierzon. Un récent comptage fait état de 48 pas de porte rue Joffre : 32 sont vides, 16 seulement son occupés.
Véronique se sent abandonnée, au milieu de la rue. Plus personne n'y monte, ou n'ose n'y monter. Tout le haut de la rue est vide. Les clients se font rares dans cette artère piétonne vouée, jadis, dans les années 1980, à devenir l'une des plus belles rue piétonnes de France.
Et ce ne sont pas les caméras prévues par la ville de Vierzon qui ramèneront le commerce. Un sentiment de sécurité, peut-être, mais des enseignes sûrement pas. Rue Joffre, certains évoquent même le retour des voitures, dans la partie haute de la rue, c'est dire que la rue Joffre en rue piétonne et commerciale est loin, très loin...
Régulièrement, sur la porte du magasin, le prix de vente diminue. Il est actuellement à 6.990 euros. Véronique jette l'éponge. Et espère que ce geste, de désespoir, fera prendre conscience de l'importance du commerce vierzonnais. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Entre une municipalité oui-ouiste, un office du commerce qui refuse de dépeindre la réalité, comment faire ?