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Vierzonitude

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Vierzon laisse pousser l'herbe en ville mais fait raser 17 hectares de zones humides

Publié par vierzonitude sur 1 Septembre 2024, 20:14pm

Vierzon laisse pousser l'herbe en ville mais fait raser 17 hectares de zones humides
Pour parer ce paradoxe très Vierzonnais où la ville laisse pousser l'herbe sur le bitume mais recouvre de bitume l'herbe des prairies !

Après avoir beaucoup glosé sur les mauvaises herbes qui envahissent les trottoirs et les allées du cimetière, Vierzonitude a trouvé la solution : le désherbant Virtuo. Pour parer ce paradoxe très Vierzonnais où la ville laisse pousser l'herbe sur le bitume mais recouvre de bitume l'herbe des prairies !

Vous en avez assez de ces mauvaises herbes qui squattent votre jardin ?

Ne fuyez plus, car le héros que vous attendiez est là !

"Le désherbant Virtuo, le désherbant qu'il vous faut : capable de désherber 17 hectares de zone humide."

Imaginez un instant : 17 hectares, c'est comme si on avait laissé un troupeau de mauvaises herbes conquérir votre jardin ! Avec Virtuo à vos côtés, elles n'auront aucune chance ! Qui a besoin de biodiversité quand on peut avoir un champs de #PleinDeTerreNue ?

Mais attendez, il y a mieux ! Nos experts en végétation déguenillées garantissent que Virtuo est conçu pour rendre votre choix de jardin aussi attractif qu’un désert – par temps ensoleillé, évidemment.

Qui n'aime pas un bon environnement stérile ?

Des effets secondaires possibles incluent
une disparition choc de votre écosystème, le désespoir des grenouilles, et des plaintes de la part des abeilles…

Mais qui a vraiment besoin de pollinisateurs, n'est-ce pas ?

Nos clients sont ravis :

- "J'ai utilisé Virtuo et maintenant mon jardin est tellement propre que j’y organise des soirées barbecue avec les voisins... qui ne reviennent jamais !"

- "Après une pulvérisation de Virtuo, mon fils a demandé où étaient passés les papillons. Je lui ai simplement dit qu'ils avaient pris un vol pour le monde des plantes parfaites !"

Alors, prêt à transformer votre jardin en un lieu de désolation florale ?

Avec Virtuo, embrassez la beauté du vide et l’immensité des zones désherbées ! Commandez dès aujourd'hui !

Le désherbant Virtuo : Parce que parfois, il vaut mieux avoir un jardin ordinaire qu’une jungle sauvage… même si ça implique un petit génocide végétal ! 

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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