Trente villes moyennes "particulièrement fragiles"
Une note du CGET légitime une action spécifique en faveur des villes moyennes, telle que le plan "Action coeur de ville" lancé vendredi dernier par le ministre de la Cohésion des territoires ...
C'est une carte qui ne va pas ravir les optimistes tranquilles mais c'est aussi une carte qui, sans rien nous apprendre sur la situation vierzonnaise, ne fait que confirmer sa "fragilité". Après que le quotidien Le Monde a révélé que Vierzon se situait à la troisième place des villes de France les plus touchées par la vacance commerciale, ce nouveau document issu du Commissariat général à l’Egalité des Territoires (CGET) qui conseille et appuie le gouvernement dans la conception et la mise en oeuvre des politiques, montre que trente villes moyennes sont “particulièrement fragiles”. Dont Vierzon en région Centre. C'est un constat, un constat avec lequel il faut faire désormais, sans catastrophisme, mais sans angélisme non plus.
A voir, le site du CEGT avec les dossiers consultables en PDF.
"Le chômage y a augmenté plus vite qu'ailleurs (+2,8% entre 2008 et 2013, contre 2% en France), le taux de pauvreté y est plus élevé (17,8 % contre 14,5 % en 2013), de même que le nombre de jeunes non insérés (21% contre 14%). En croisant ces différentes données, le CGET identifie ainsi 30 villes moyennes "particulièrement fragiles", avec une forte concentration dans la partie nord : Boulogne-sur-Mer, Calais, Maubeuge, Dieppe, Abbeville, Charleville-Mézières, Sedan, Saint-Quentin, Laon, Saint-Dié-des-Vosges, Flers, Vernon, Saint-Dizier... On compte aussi dans le lot Montbéliard, Auxerre, Châtellerault, Vierzon, Nevers, Montluçon, Guéret, Oyonnax, Tulle, Tarbes, Menton... En revanche, les villes moyennes de Bretagne, des façades atlantique et méditerranéenne et de la vallée du Rhône sont dans une situation "favorable".
Maintenant, reste à savoir comment se sortir de cette impasse, en ne comptant pas uniquement sur les aides de l'extérieur mais en faisant émerger des volontés (pas politiques, faut pas rêver) mais citoyennes, des solutions nouvelles. Pour cela, il faudrait pouvoir réfléchir, réfléchir en dehors du cadre contraignant d'une politique qui, à Vierzon, n'a pour but que d'entretenir une situation, la maintenir au plus bas et à la moindre solution, se l'approprier d'une façon politicarde.
Rien n'a été pensé pour le commerce, pour l'urbanisme, ces dernières années. Le pansement du plan de rénovation urbaine a été possible car la situation vierzonnaise est critique. Mais localement, quelles solutions ? Comme quoi, il est urgent de passer outre les décideurs qui entretiennent, à Vierzon du moins, ce système depuis trente ans. Ce sont d'ailleurs les mêmes qui, à l'origine du problème font semblant d'en trouver les solutions. A suivre...
Commerce : Vierzon, l'un des cinq centres-villes de France les plus touchés (1) - Vierzonitude
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