"Si nous n'avons pas les engagements que l'on veut avant dimanche, on prendra nos responsabilités et on agira", a expliqué l'intersyndicale qui insiste sur "dimanche, dernier délai". La directrice de l'Agence Régionale de la Santé se serait en effet engagé à répondre à l'intersyndicale dans les jours prochains.
"On repart avec rien. On voulait qu'elle (NDLR : la directrice de l'agence régionale de la santé, ARS) nous dise aujourd'hui, non je ne fermerai pas le bloc (opératoire), je ne fermerai pas la maternité.../... On est ressorti comme on est venu, on repart avec rien."
L'intersyndicale est amère, après son entretien avec la directrice de l'ARS. Mais, "on a eu des échanges, enfin. L'ARS a dû se rendre compte que l'intersyndicale avait travaillé." Mais, les deux bus et le min-bus sont repartis avec le moral dans les chaussettes, ce mercredi en fin d'après-midi, escorté comme à l'aller de motards de la police.
Aussi, à l'amertume et à la déception de l'intersyndicale que le maire de Vierzon comprend, il répond par plus de mesure. "Je pense pour ma part qu'un certain nombre de choses peut être gagnée. La rénovation du bloc opératoire n'est plus interdite, elle peut être placée assez haut dans les priorités. Il faut monter les marches une à une, on gagne petit à petit." Sauf que le temps politique n'est pa le même que le temps syndical.
Depuis plus d'un mois, des agents hospitaliers campent dans la cour de l'hôpital. Et si l'intersyndicale n'attendait pas un miracle aujourd'hui, elle repart frustrée. La parole politique non plus n'est pas la même que la parole syndicale. Car à "la maternité ne devrait pas fermer", l'intersyndicale attend un ferme "la maternité ne fermera pas." La journée de ce mercredi 24 octobre devait être vécue comme une étape décisive, elle ne fait que renforcer l'intersyndicale dans l'idée que le combat a changé de forme : il ne s'agit plus de maintenir la maternité mais de maintenir le bloc opératoire que maintenir la maternité. Reste à savoir si l'on avance ou l'on recule.