A force de jouer sur les mots, on entend, désormais, comme un air de pipeau sur la partition de l'hôpital de Vierzon. Car entre "la maternité ne va pas fermer" et "la maternité ne devrait pas fermer", il y a une sacrée différence.
Affirmer qu'elle ne fermera pas, c'est la mettre définitivement à l'abri des tentations : l'excuse d'un bloc opératoire pas aux normes, l'excuse d'un manque de praticiens pour faire tourner la boutique, l'excuse d'une dette trop lourde, d'une absence de projet médical etc.
Affirmer qu'elle ne devrait pas fermer, cela signifie qu'il est possible qu'elle ne reste pas ouverte... Cela signifie qu'à l'instant T et à l'heure H, on affirme qu'elle reste ouverte sous réserve d'avoir enjambé tous les obstacles qui la feraient fermer. Et c'est loin d'être le cas.
Alors, soit on fait de l'intox, de l'esbroufe, histoire de rentabiliser un déplacement ou une initiative politique, soit on enrobe cette non-fermeture hypothétique d'un conditionnel car on n'est pas sûr soi-même de l'avenir. Et si l'avenir donne tort à ceux qui pensaient avoir raison, il sera toujours temps d'accuser la terre entière du mauvais sort réservé à la maternité.
Donc il faut choisir : soit elle NE FERME PAS, soit elle FERME. Mais c'est impossible de déclarer qu'elle ne devrait pas fermer, car cela nous renvoie à juin dernier, lorsque l'intersyndicale a commencé sa grève pour le maintien de la maternité et des autres services menacés.
On connaît l'intensité du bras de fer entre l'Agence régionale de la santé d'un côté et l'intersyndicale et les élus de l'autre. Seulement, désolé, mais la maternité ne devrait pas fermer ne suffit pas à se réjouir. L'intersyndicale l'a dit : "on est ressorti comme on est venu". On veut juste entendre : la maternité restera ouverte. Et si ce n'est pas dit comme cela, c'est que le maintien n'est pas ferme. Donc l'intersyndicale et les élus n'ont rien gagné.
Au sortir de leur rencontre avec la directrice de l'agence régionale de santé, l'intersyndicale a expliqué qu'il n'y avait aucun engagement pour la rénovation du bloc opératoire, s'il n'y avait pas de projet médical. Pas plus qu'il n'y a de garanties sur les maintiens des lignes de garde. Et on voudrait nous faire croire que la maternité est sauvée ? Si certains se contentent de si peu, il est clair que d'autres ne s'en contentent pas. Et cela s'appelle, un cruel retour à la case départ.
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