La bonne gauche vierzonnaise, victime des méchants capitalistes, des coupes budgétaires et d'un gouvernement qui n'aura jamais la couleur de la majorité (on parle de la majorité communiste, il y a longtemps que le P.S s'est dissout dans le P.C), critique le mode essorage de la République En Marche. Mais elle pratique la même technique, au niveau local, pour combler les trous qu'elle a creusée depuis dix ans.
En plus de la taxe sur la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (Gemapi) qui coûtera cinq euros par habitant et par an, pour l'instant, nos élus de gauche, abreuvés de dotations d'Etat comme jamais (PRU, Coeur de ville, Caisse des dépôts et consignations), alourdi la facture déjà salée des Vierzonnais.
Elle va voter, sans état d'âme, puisque cette augmentation est la faute des autres évidemment, l'augmentation des taxes locales de 2,5% sur l'habitation et le foncier bâti pour financer un centre de santé municipal qui n'a pas fait augmenter la démographie médicale ni fait venir des spécialistes. La faute des méchants médecins qui ne veulent pas venir soigner les pauvres à Vierzon et qui veulent être salariés avec des sommes indécentes.
Mais on n'a jamais demandé à la ville de Vierzon de se substituer à l'Etat, déjà que la ville a déjà beaucoup à faire avec ses propres problèmes, pourquoi vouloir prendre en charge ceux des autres ? Par pure bonté d'âme bien sûr. Et cerise sur le gâteau, voici l'augmentation du prix du mètre cube d'eau parce que... les Vierzonnais n'en consomment pas assez. On croit rêver non ? mais non, on ne rêve pas. Après tout cela, vous comprendrez mieux pourquoi Vierzon en est là. Remarquez, les élus sont malins : ils ont déjà calculé que ceux qui paient des impôts sont minoritaires et que leur électorat est plus du côté de ceux qui n'en paient pas que du côté de ceux qui en paient encore...