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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !

Publié par vierzonitude sur 22 Mars 2019, 05:50am

Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !

La nouvelle revue trimestrielle Zadig est sorti en kiosque ce jeudi matin. A partir de la page 90, on peut y lire un reportage sur... Vierzon, intitulé "Jours trop tranquilles à Vierzon", voilà pour le titre. Et en pleine page, à côté, une superbe photos des époux Bardon, charcutiers de la place Gallerand qui cherchent à vendre leur commerce.

Non seulement la revue les met à l'honneur mais, dans la revue de presse de Télématin, sur France 2, les époux Bardon ont carrément été couronnés héros commerçants vierzonnais.

La revue de presse a été consacrée uniquement à la revue Zadig et surtout au reportage sur Vierzon. Il dépeint la plaie des commerces vides et celle qui empêche les commerçants de céder leur fonds de commerce, comme les époux Bardon, Katie Flor ou encore la pâtisserie Bernard. 

Mais ce reportage parle aussi de l'avenir avec Ledger, la pépinière commerciale, enfin, un 50/50 qui ne devrait pas froisser l'auteur de la page facebook de la ville de Vierzon qui n'aime la presse nationale que lorsqu'elle dit du bien de la ville. Six pages de "Toutes les France qui racontent la France", le slogan de la revue. Si au moins ça pouvait permettre de céder les fonds de commerce pour cause de départ à la retraite...

Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !
Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !
Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !
Télématin Revue de presse du 21/03

Télématin Revue de presse du 21/03

Revoir la vidéo Revue de presse du 21/03 sur France 2, moment fort de l'émission du 21-03-2019 sur france.tv

https://www.france.tv/france-2/telematin/946133-revue-de-presse-du-21-03.html

Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !
Les charcutiers Bardon, héros de la revue Zadig et de... Télématin !
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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