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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Aux Forges, le canal de Berry est mort

Publié par vierzonitude sur 30 Août 2015, 22:48pm

Aux Forges, le canal de Berry est mort

C'est carrément la désolation. Le canal de Berry, de part et d'autres de la rue Etienne Dollet, aux Forges est carrément mort. Plus d'eau à gauche du pont (vers Chaillot), et plus d'eau du tout du côté droit, quand on se dirige vers FCI. Un vrai spectacle de désolation à cet endroit qui ne fait qu'accentuer celle du quartier tout entier... On sait qu'il y a eu des problèmes d'alimentation en eau en canal du notamment à des actes de vandalisme sur une écluse. Mais là, c'est un très très triste spectacle...

Aux Forges, le canal de Berry est mort
Aux Forges, le canal de Berry est mort
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B
bruno
02/09/2015 20:53
C est triste un canal sans eau mais celui ci sera bientôt rempli par les berges qui s'effondrent ;mais voila ou passera le canal a vélo ?? et surtout qui osera venir faire du vélo le long de ce cloaque nauséabond <br /> Je vois bien le dépliant promotionnel avec les photos des détritus au fond du canal et les cadavres des carpes ( tiens on entend plus les pécheurs) .Nos élus sur ce projet n ont rien compris ! utilisons l 'argent pour le canal a vélo d'abord pour restaurer les berges colmater les fuites et ce canal deviendra alors un lieu de promenade . Mais ne jamais oublier que ce canal est fait pour naviguer et que c'est la son premier atout . Pas besoin de faire faire une étude couteuse par des spécialistes ( de quoi) il suffit d' aller voir des villes traverser par un canal pour se rendre compte qu'une fois encore a Vierzon on sera toujours a contresens .
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C
christophe
27/08/2015 22:15
Pas de soucis de manque d'eau du côté du bief de la rue du bas de grange, le canal est alimenté par toutes les toilettes du secteur en déversement direct. Bravo encore à toute l'équipe de la gestion du canal, vous êtes magiques
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A
Alexandre
26/08/2015 23:18
Le canal, c'est le principal atout de Vierzon, touristique, identitaire, visuel, balade, pêche, repos, nature.<br /> Son abandon est un crime et une bêtise sans nom. Un million pour le canal rapporte bien plus sur le long terme qu'un million pour du parquet et des quilles.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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