"Un commerce ferme et alors ? Ce n'est pas la faute de la municipalité..." C'est ce que l'on entend, souvent, de la part de celles et ceux qui minimisent ou parce que cela les arrange, le rôle des élus locaux dans la bonne marche d'une ville. Un commerce qui ferme ce n'est pas seulement un espace clos avec un commerçant et/ou des salariés avec lui qui vendent des marchandises la plupart du temps, plus que des services.
Un commerce qui ferme et c'est un environnement qui est touché. Un commerce ferme mais la clientèle qui venait pour ce commerce ne vient plus et cette absence cause du tort aux autres commerçants. Du coup, le chiffre d'affaires en prend un coup et le commerce ferme et alors c'est un cycle infernal. Ce n'est pas tant, ici, de mettre tout sur le dos de la municipalité y compris quand il pleut ou qu'il grêle. C'est de faire comprendre que, lorsque des élus ont à coeur un problème ils s'y intéressent, se bougent, organisent en grande pompe des cosneils municipaux extraordinaires et finissent par trouver des solutions.
Mais quand un problème ne les concerne pas, ils font le mort, boudent et ne s'y intéressent pas du tout. En fin de semaine dernière, une énième réunion sur le sort du commerce s'est terminée par la promesse d'une autre... réunion ! Ca peut durer longtemps comme ça. On sait que de nombreux commerces à Vierzon sont sur la corde raide. Certains, devant la rareté de la clientèle, préférent quitter le navire avant qu'ils ne les engloutissent et tenter leur chance dans un travail salarié.
D'autres ont l'impression de se battre contre des moulins à vent, derniers résistants d'une forme de commerce devenue sans doute obsolète à cause de nos modes différents de consommation. Bon d'accord, une fois que l'on a dit ça, on fait quoi ?
La fermeture d'un commerce n'est pas une chose anodine à Vierzon. Car le turn-over ne fonctionne pas, l'équilibre est fragile et surtout, il n'y a pas de nouveaux candidats ou alors des éphémères, des qui croit au Père-Noël. Pour régénérer un équilibre commercial, il faut du temps et de la confiance. Comment voulez-vous qu'un commerçant investisse rue Joffre par exemple ? Dans une rue qui ressemble à un gourbit, mal éclairé, cul de basse fosse qui plus est glacé en hiver et désert dès que la nuit tombe ?
Comment voulez-vous, à moins d'être aveugle et sourd investir dans un tel quartier où l'environnement fait fuir jusqu'aux chats ? Comment, sérieusement envisagé de remonter la pente si les élus ne dressent pas un tantinet l'oreille au problème et arrête de financer à coups de millions, des opérations désastreuses pour l'argent public.
Un politique qui dirait "j'ai fait une erreur", ce n'est pas grave au contraire. A lui de la réparer. Mais un politique qui est toujours dans l'incantation, l'autosatisfaction, la non-écoute des autres et la peur de son avenir électoral court à la catastrophe, la ville avec. Alors, il faut envisager une autre façon de voir les choses et il faut que les élus puissent dire publiquement qu'il y a un problème sans décourager ceux qui investissent leur courage, leur temps et leur argent qu'un commerce à Vierzon, ça ne peut pas fonctionner... Vierzon est à l'os, un comemrce qui ferme et ce serait tout l'édifiuce qui se casse la gueule. A moins que ce soit le but : entretenir le misérabilisme pour moissonner des voix aux prochaines élections. Vierzon, ville à vendre, 27.000 habitants, état très moyen : le Front national a déjà fait une offre aux dernière élections...