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Vierzonitude

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Elections régionales : des Vierzonnais très impliqués dans un combat de coq

Publié par vierzonitude sur 11 Octobre 2015, 15:18pm

Elections régionales : des Vierzonnais très impliqués dans un combat de coq

Regardez bien les listes pour les élections régionales. Entre la gauche radicale, le Parti socialiste et la droite, il y a beaucoup de Vierzonnais. A croire que l'enjeu de ces régionales, ce n'est pas la région, mais les futures municipales... C'est à Vierzon que tout se joue, en fait. Le Parti socialiste a mis en tête de liste départementale, l'actuel vice-président de la région Centre Val-de-Loire, ex-premier secrétaire fédéral du parti, Philippe Fournié. La tête de liste départementale du front de gauche n'est autre que François Dumon, actuel vice-président de la région et président désormais planqué de la communauté de communes de Vierzon. Enfin, le quatrième de la liste de droite, position éligible, Franck Piffault, président du modem du Cher, vient d'empêcher Aymar de germer aux régionales, en lui chipant sa place !
On va donc assister à une bataille de coqs vierzonnais pour savoir lequel chante le plus loin. Le FRont de gauche aura à intérêt à sortir son épingle du jeu, mais tout seul, ça va être complece. Les écolos ont refusé la main tendue, les élus du Parti communiste sont trop cumulards et pas assez verts pour les Verts... Philippe Fournié va sans aucun doute ramer pour conserver sa place, si toutefois il ne se la fait pas chiper par un membre du P.C qui la voudra forcément au second tour... Un Vierzonnais bien sûr ou un Berruyer histoire de griller le P.S à Vierzon. Mais ce serait tellement drôle que le P.S sorte le P.C... Faut pas rêver. Enfin, la droite. Franck Piffault pourrait bien se retrouver conseiller régional dans la majorité et élu de l'opposition vierzonnaise en même temps. Ce serait drôle que Franck Piffault et Philippe Fournié soient élus tous les deux, ils seraient dans l'opposition ensemble. Car qu'y-t-ail de commun entre un élu du P.S et un élu du P.C, à Vierzon ? Rien, sauf la différence à pisser plus loin que l'autre !

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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