La photo vaut son pesant de peanuts salés : le maire de Bourges aux côtés du maire de Vierzon pour un vibrant plaidoyer intercommunal : comme c'est touchant. L'idée de marier l'intercommunalité vierzonnaise à celle de Bourges est tout sauf dénué d'intérêts politiques. Impossible que deux mammouths politiques, d'un côté le maire de Bourges et président de l'agglo, de l'autre le député-maire de Vierzon et candidat aux régionales, veuillent unir leurs territoires sans en tirer un intérêt politique. Les deux hommes ont une chose en commun : le cumul des mandats et la gourmandise de concentrer les pouvoirs dans leurs mimines. Marier Bourges et Vierzon, c'est unir la carpe et le lapin. On savait que le maire et député de Vierzon avait des intérêts politiques à se rapprocher de la droite (pétition contre la baisse des dotations d'Etat notamment) mais de là à marier Bourges et Vierzon... Du coup, le très conservateur sénateur de Lury-sur-Arnon, freine des quatre fers. Le président de la communauté de communes de Lury a trop peur de se faire siphonner par les Communistes ! Sa communauté de communes est en plein milieu avec celle de Mehun sur Yèvre ! Naîtrait donc une superpuissance politique Vierzono-berruyère. Pour faire quoi ? Comment ? On ne sait pas trop mais ça doit être intéressant. Quitte à être gros, autant être obèse. On imagine le mic-mac pour gérer politiquement ce machin. Car ne nous leurrons pas : ni le P.C ni la droite ne vont s'engager à une pax politica pour le seul bien du citoyen. Pour exister politiquement en temps d'élections régionales, notre candidat aux régionales serait prêt à marcher sur un fil au-dessus du canal de Berry. Quelle étrangeté que ce grand truc intercommunal dans le département du Cher qui écraserait avec ses gros sabots le reste du territoire. Tout ça pour bomber le torse face à l'Etat qui veut imposer ses vues, et comme l'Etat est socialiste, le maire de Bourges et de Vierzon, ont le beau rôle de vouloir sortir les crocs. Cette union intercommunale n'est ni plus ni moins de la poudre aux yeux et le citoyen aura tout à y perdre. Car évidemment, ce n'est pas pour les beaux yeux de la démocratie citoyenne que nos deux élus font préchi-précha mais pour conforter leur petit pouvoir exigu. Pourquoi ne faisons-nous pas du département une intercommunalité géante ? Quand les politiques marchent sur la tête c'est qu'ils sont soit aux abois, soit aux abois. Ce que l'on ne comprend pas c'est l'entêtement de l'Etat à ne pas vouloir marier Vierzon avec les villages de la forêt et Lury !