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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


La rue Joffre rouverte à la circulation ?

Publié par vierzonitude sur 11 Novembre 2015, 12:31pm

La rue Joffre rouverte à la circulation ?

La dernière trouvaille de nos dirigeants locaux pour éviter que la ville s'enfonce encore plus qu'elle ne l'est, c'est de... rouvrir la rue Joffre à la circulation ! Pas de la rénover entièrement avec la rue et la place Gallerand, en y incluant, pourquoi, un sens de circulation, non, la rouvrir aux voitures ! Sans blague. Les élus phosphorent durement en ce moment car, selon eux, il faut ramener du monde en centre-ville et forcer les clients potentiels à y entrer par la rue Joffre,; entre autres, par exemple. La vache ! Au lieu de réfléchir pour amener des commerces, on réfléchit à amener des clients dans une zone où il n'y a plus de commerces ! Comme ça, il y aura encore plus de gens qui verront qu'il n'y a plus rien. Dans le même temps, les cerveaux occupés à réfléchir en déduisent aussi qu'il faut plus de stationnement place Artistide Briant, du côté du Forum république. Mais du stationnement pour quoi ? Vous avez vu la tronche du Forum République avec ses boutiques fermées ?
En fait, les reflexions partent dans tous les sens. Certains remettent sur le tapis la démolition de l'ancien Gifi, un bâtiment bon pour la casse, de l'ilôt entre la place Foch et la rue Gallerand... Quid du sens unique de l'avenue de la République ? Il y aura une concertation car certains commerçants sont pour, d'autres contre. Bref ça n'avance pas. Il faut que la situation soit sérieuse, voire critique pour que les élus, entre autres, décident de vouloir changer le sens des rues, mettre plus de bagnoles dans le centre et dans le même temps, vouloir créer une zone 30 ! Tout ça dans la même enveloppe. Les commerçants qui restent rue Joffre vont être ravis d'apprendre qu'ils auront, en plus des vitrines pourries sous leur nez, des bagnoles qui les raseront gratis. On ne peut pas tout jeter : pour une fois que ça bouge un peu, il faut s'en féliciter. Pas sûr que dans une ville qui veut être un exemple de développement durable, rouvrir des rues piétonnes à la circulation soit la meilleure des solutions. C'est celle-là que les élus ont trouvé. Ca ne va pas loin mais c'est une base de discussion. Quant aux commerces, eux, soit ils ferment, soit ils déménagent... Mais rassurons-les : il y aura des voitures qui désormais, passeront devant les vitrines vides !

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C
chat noir
06/11/2015 22:31
Faut qu'ils fassent attention, sa sent pas bon de se retrouver sans idée ou avec des idées en sang quant on a cent idées,
Répondre
J
jean
06/11/2015 22:31
à vierzon, chaque fois qu'une décision est prise par la municipalité, elle est encore plus con que la précédente.<br /> si ça se trouve, pour les estivales du canal 2016, le public sera installé...dans le canal.
Répondre
O
oh lalalalala
06/11/2015 22:25
il faudrait refaire des trottoirs rue joffre parce ce que c'est étroit par là ... et puis comme pente ce n'est guère agréable à circuler ... bref... why not, pour que des autos y passent à défaut de clients... cela y ferait du mouvement artificiel ... mais bon... étrange tout de même ... une rue qui avait été évoquée comme future rue des artistes ??? cela n'aurait pas été si mal en fait ... avec de la volonté par contre!
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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