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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Une licence IV pour licencier la barbarie, vous le croyez ça ?

Publié par vierzonitude sur 19 Novembre 2015, 14:39pm

Une licence IV pour licencier la barbarie, vous le croyez ça ?

Vous vous rendez-compte, voilà que boire un pion dans un bistrot, en France, est un signe de résistance. Oui de ré-sis-tan-ce ! Un acte destiné à faire un bras d'honneur à ces malades qui ont tué et blessé des centaines de personnes tout en en traumatisant des millions, des dizaines de millions d'autres. Mercredi 18 novembre, en hommage aux victimes, la ville de Vierzon organise une marche qui partira du théâtre Mac-Nab, lieu symbole de la culture jusqu'à la mairie, lieu symbole de la République. Entre les deux, les Parisiens mais aussi l'ensemble des Français sont amenés à résister en caressant un comptoir, en fumant à une terrasse, en riant plus fort que l'enfer autour d'un verre. Si on avait cru ça un jour que pour des illuminés, le bistrot deviendrait un lieu satanique, on en aurait chopé quelques uns et on les aurait attaché face à nous, pendant que nous vivons, respirons, pendant que la liberté, cette putain de liberté chèrement gagnée nous coule dans les veines, jusqu'à ce qu'elle dilue notre sang et qu'en cas de pépin terroriste, il n'en coule pas un horrible jus rouge mais un souffle qui, mis bout à bout des autres souffles, éradique de cette foutue terre qui tourne à moitié rond, les fous de dieu, du diable, ou on ne sait de quelle invisibilité compulsive. Un café, un bistrot, vous entendez ça, un bistrot comme étendard de la résistance. Une licence IV pour licencier la barbarie.

Une licence IV pour licencier la barbarie, vous le croyez ça ?
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À
Quelle tristesse d'avoir besoin d'être quelqu'un d'autre pour essayer d'être soi-même. Bien à vous Charlie... Amitiés à vos drôles de drames.
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A
Une petite erreur s'est glissée dans votre réponse : Vous ne pouvez pas être un autre avec vos convictions. Si vous avez des convictions, vous pensez, donc vous êtes.<br /> Quant à la fin du propos, j'aimerais que vous soyez plus explicite SVP ...
V
Je préfère être un autre avec mes convictions que certains avec les leurs.
A
Tout ceci aurait pu être drôle si l'humour n'avait pris une telle ampleur en amalgamant des mots qui pour nos anciens et pour notre histoire récente ont un sens fort : la guerre, la résistance. Il me semble que cette histoire de bistrots va trop loin, on a dépassé la mesure. 1 blague ça va, 3 blagues bonjour les dégâts. <br /> Je pense à mon grand-père, maquisard à 18 ans, à lui et à ses frères d’armes, jeunes citoyens engagés pour la liberté, pour notre liberté. Pour eux et pour tous ceux qui se sont battus pour résister, au péril de leur vie, ayez Messieurs les humoristes, le sens de la mesure dans les dessins et dans les mots.<br /> Notre Président de la République a lui-même dit que la France est en guerre. Ce n’est pas drôle. Être résistant est un acte de bravoure qui ne peut se résumer à un canon sur le zinc, à un blanc limé dans un troquet.<br /> Alors bien sûr, moi aussi je vais, comme nous tous, continuer à vivre, à aller boire un coup avec mes amis. Mais je ne me considérerai pas comme un résistant, plutôt comme un citoyen qui vit le présent, tout en ayant espoir dans l’avenir et surtout sans jamais oublier le passé.
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V
Le sens de la mesure... Pour de l'humour ? vous ne devez pas être Charlie vous...

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