Les camarades vierzonnais n'ont plus d'os à ronger. Orphelins, ils n'ont plus de candidat naturel pour qui voter. Leur leader, Nicolas Sansu, ex-tête de liste qui ne voulait pas être élu d'un Front de gauche qui n'en était pas un, s'est fait renvoyer dans sa cour de récré vierzonnaise. Il a bien, du bout des lèvres, appeler à faire barrage au F.N et à voter Socialiste (quel déchirement) mais on sent que la motivation n'y est pas. Un Front de gauche qui appelle à voter Socialiste... Ça doit donner des aphtes. L'ancien vice-président de la région, François Dumon, comme il est recasé à la présidence de la communauté de communes, n'a plus le souci de sa reconversion, alors il a accompagné le Parti socialiste, mardi matin, au marché de Sellier. Mais les camarades risquent fort de ne pas être nombreux, dimanche au second tour. "Valls qui appelle à voter à droite dans certaines régions. Enfin en cohérence avec sa politique", lit-on d'un éminent communiste du département. C'est dire toute l'amitié sincère que porte le P.C au P.S. Dans un sondage pré-électoral, en cas de liste d'union P.S avec le Front de gauche, le report des voix n'était que de 54%. Imaginez avec pas un seul candidat communiste sur la liste... On va en voir, dimanche, qui iront voter à reculons. Avec toute cette rancœur, on imagine même qu'après le second tour, le P.C et le P.S prennent leurs valises et fassent chambre à part. Enfin, maison à part. Une démission, une élection à Vierzon pour en avoir le coeur net, les Communistes du'n côté, les Socialistes de l'autre, et hop ! Seulement voilà, le problème c'est le F.N. La droite n'est pas un problème à Vierzon, elle est inexistante. Mais le F.N, avec les scores récents... Le P.S et le P.C ne sont pas prêts de signer les papiers du divorce. Pourtant, cela aurait clarifié les choses puisqu'ils ne s'aiment pas. Ce serait la bonne solution, une séparation à l'amiable. Ils n'ont pas d'enfant, c'est déjà ça.Le P.S veut juste récupérer le buste d'Edouard-Vaillant et quelques babioles.
Mais pour en revenir au vote de dimanche, certains vont y aller (ou pas), la grimace aux lèvres. En réponse, lu sur un réseau social, cette belle phrase qui résume l'esprit : "Dimanche ce sera au mieux : vote blanc voire abstention mais surtout pas socialiste." Mince, voilà que le P.C va piquer la neutralité de l'abstention pour en faire un geste politique. Décidément, ils sont incorrigibles. Il faut tout le temps qu'ils se mettent du côté des plus forts. Et l'abstention reste, malgré toit, le premier parti de France !