Plus que jamais, Vierzon est entre deux fronts. Le second tour l'a montrė !
Lors de sa publication, aux dernières municipales, cette photo avait été mal prise. Vierzonitude la ressort. Car elle symbolise, avec encore plus d'acuité, la situation vierzonnaise, au lendemain du premier tour des élections régionales, avec un Front de gauche talonné par un Front national et qui est juste derrière, avec seulement, 56 voix de moins que le Front de gauche...
Plus de 10.000 électeurs vierzonnais se sont abstenus dans une ville abandonnée par la politique de proximité, dans une ville cariée par la politique politicienne où les carrières passent devant l'intérêt des Vierzonnais. C'est cela que paye aujourd'hui les politiques de tous bords. Les 10.000 abstentionnistes qui ont refusé de se rendre aux urnes ou qui s'en foutent ont simplement tourné le dos à un système qui n'est pas uniquement vierzonnais mais qui est encore plus criant à Vierzon.
Une ville abandonnée, des commerces en berne, des élus qui se contentent du service minimum au lieu de lier leur énergie à sortir cette ville de l'impasse dans laquelle elle se trouve. Le Front de gauche n'arrive en tête que dans deux communes du Cher... Vierzon et... Saint-Hilaire-de-Court. Les 7.960 électeurs qui se sont exprimés sont, pour plus de la moitié (4.908) des fidèles du P.C et du Front national. Les voix du Parti socialiste et de la droite réunis (2.217 voix) n'atteignent même pas le score du seul Front de gauche ou du seul Front national.
C'est à dire que cette ville a pour mamelles, deux extrêmes : au premier, le Front de gauche, une politique d'entêtement, une politique trop nationale. Au second, une absence totale de politique, à Vierzon, le F.N est un spectre, ni plus ni moins. Les votes nuls et blancs (345 voix) dépassent le score des écolos et des autres partis derrière. Cette ville est fracturée et l'on voit bien que tout un pan de la gauche communiste vient de s'effondrer dans le trou noir du Front national. Les municipales avaient sonné le glas mais le Front de gauche, qui tient cette ville, n'a jamais voulu désserrer l'étau de sa politique.
Que ce soit la ville ou la communauté de communes, les erreurs n'ont pas servi à améliorer la proximité des élus avec leurs concitoyens. Comme réponse aux commerces qui ferment, on dresse des projets coûteux et sans résultat, du vent qui fait très bien sur un bilan mais qui ne se voit pas.
Aujourd'hui, nous avons totu pour devenir Hénin-Vierzon : une ville pauvre, des coemrces avec des vitrines en bois, une populations qui se paupérise, qui se désocialise, qui se marginalise, une ville qui ne fait aucun effort pour être plus agréable, plus jolie, plus accueillante. Et par-dessus tout, des élus professionnels qui s'acrrochent à Vierzon pour croûter et des élus du Front national qui ne font rien mais récoltent tout.
Plus de 10.000 personnes ne se sont pas déplacées : rien que ça devrait faire réfléchir. Mais réfléchir, c'est admettre sa défaite. Le Front de gauche va continuer à se retrancher derrière ses certitudes électorales vierzonnaises. Le Front national, lui, regarde et sourit. Quant aux citoyens, ils se rassurent comme ils peuvent en se disant que le F.N est arrivé premier dans environ 240 commuens du Cher sur 260. Maigre consolation.