Une prof de Vierzon est interrogée par l'hebdo l'obs à propos de la réaction des élèves après les attentats de novembre notamment : "En janvier, un prof de Châteauroux n’en revenait pas : ses élèves rusaient pour se brancher sur les réseaux sociaux dans la journée. "Ils revenaient de la pause de midi avec des infos, souvent données sous réserve, mais, dans leurs récits, le conditionnel disparaissait." "En novembre, on a nettement vu monter l’influence de Twitter, complète Karen Prévost Sorbe, prof à Vierzon (Cher). Les adolescents ont suivi assidûment les opérations de recherche des victimes et de #portesouvertes, fiers d’en avoir relayé certaines."
Et d'ajouter : "La couleur – différente suivant les photos – des rétroviseurs de la C3 utilisée par les frères Kouachi a jeté le trouble. "Madame, s’est entendu demander Karen Prévost Sorbe, vous avez vu les rétroviseurs ? C’est pas les mêmes ! Vous en pensez quoi ? On nous trompe ? C’est des bêtises ?"
En réalité, le chrome variait selon l’exposition à la lumière. Plus facile à démonter que les doutes nés de l’absence de sang autour du policier Ahmed Merabet, abattu par les Kouachi : "Il n’y a pas de sang, c’est truqué, quand on tire, ça fait pas comme ça, il devrait y avoir du sang" ; "Un coup monté pour faire accuser les musulmans." Et ne parlons pas de la carte d’identité oubliée dans la voiture par les frères Kouachi : "C’est des policiers qui l’ont mise."
.../... “Si les terroristes entrent chez moi et voient ça...”" La peur a largement gagné la province. Certains, à Vierzon, ont fait le calcul : "On est à 1 heure 40 en train de Paris. " " Oui, dit leur enseignante, ils ont eu très peur et derrière la question de l’état d’urgence – dont ils ont saisi le caractère exceptionnel – est venue très vite celle-ci : est-ce que ça va nous protéger ?"
.../... "A Vierzon, raconte Karen Prévost Sorbe, mes élèves trouvaient la tuerie effroyable et, en même temps, ils répétaient : “on n’a pas le droit de caricaturer le Prophète, Madame, on n’a pas le droit !”
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Après les attentats : "Les élèves consomment l'info sans la digérer"
Après les attentats de janvier et de novembre, les professeurs ont dû faire face aux réactions de leurs élèves, traumatisés par les événements et leur médiatisation, à la télé comme sur...