Arrêtons tout de suite les imbéciles heureux : oui, le Front national n'a pas fait une percée qu'à Vierzon. Et alors, si on regardait là où il n'en a pas fait ? Ou moins ? Parce que maintenant, le Front national à Vierzon, chacun va se le coltiner. A Vierzon, grâce aux élus visionnaires que nous possédons, nous avons réussi l'exploit de troquer un conseiller régional Front de gauche contre une conseillère régionale Front national, ex-syndiquée de la CGT en plus ! A force de ne pas voir la réalité en face, celle que tous les Vierzonnais voient tous les jours, on se prend une gamelle.
Car non, contrairement à ce que veulent nous faire croire nos élus vierzonnais, le Front national surfe sans aucun doute sur une réalité nationale qui, comme le fumier, nourrit les mauvaises graines mais le contexte local aussi, et surtout, quoiqu'en disent nos irréprochables élus au bilan municipal ffoorrrmmiaaddaabbllee, compte énormément. Là-dessus, dans le shaker des idées toutes faites et de la facilité, et à cause d'une évidente paresse intellectuelle, le Front national prospère. Mais surtout, ne changeons rien ! Dès les dernières municipales, Vierzonitude a tiré le signal d'alarme sur une ville qui se Frontnationalise à mort, une ville qui, comme l'a dit un élu socialiste de Vierzon, a tous les airs de Hénin-Beaumont.
Mais les petits marquis aux souliers cirés n'en ont cure de ces Vierzonnais qui en ont ras le bonbon de cette ville devenue étrangère à ce qu'elle était. Car si le contexte national est pourri, qu'est-ce qui empêche une ville et ses dirigeants de construire comme une citadelle autour de ces citoyens ? Pas une citadelle idéologique pour que le ver politique continue de frétiller dans le bourbier, de se nourrir, de s'engraisser et de continuer comme si de rien n'était. Non, une citadelle de bien-être, un refuge, un cocon, une ville qui soit capable de satisfaire ses citoyens et pas seulement une poignée d'élus qui vont à la politique comme d'autres à l'usine, à la soupe, histoire de ramener une paye. Non, une cité engagée mais pas engagée pour faire reluire les lettres d'un parti politique quelconque, non une ville aux bords arrondis, où l'on s'y sent bien, où la culture (pas le culturisme du divertissement) forme des esprits, une ville qui tente de s'arracher à son marasme pour plaire à ses forces vives et non pas une ville à qui l'on maintient la tête sous l'eau pour faire fructifier son électorat.
Alors, bonne année cher(e)s Vierzonnais (e)s et joyeux Front national ! Après tout, vous l'avez voulu aux municipales, vous l'avez plébiscité aux Européennes, vous en avez remis une couche aux départementales et aux régionales, vous l'avez prié de tous vos voeux. Alors, bonne année de politique politicienne et joyeux Front national, continuez à vous complaire dans le moche, le ras du sol et le près du bonnet. A partir de maintenant, nouvelle année oblige, Vierzonitude va regarder de plus près encore ce qui est fait, non fait, mal fait, ce qui reste à faire, et qui permet la pousse encore plus rapide du Front national sur ces terres ouvrières dont l'héritage n'est pas celui que l'on pouvait espérer. Ça s'appelle du gâchis. Remarquez, Vierzon est à l'image de ce parti. Borgne, égoïste, flambarde, fermée à la réalité. Loin d'une ville qui peut prétendre à dorloter ses concitoyens. Pour qu'ils s'y sentent bien, encore faut-il que la ville soit à la hauteur, dans tous les domaines. Encore faut-il que les élus, car ce sont eux qui dirigent le tout, fassent preuve d'humilité. Franchement, Vierzon n'est plus que l'ombre d'elle même. En espérant que cette réalité en fasse réagir certains, un bon coup de pied au derrière, ça ne peut faire que du bien. Et arrêtez de ressasser que ce blog ne fait que noircir le trait, le trait est déjà noir ! A moins de continuer à se complaire dans une cité dont l'âme, pas encore perdue, ne cesse de réclamer un nouveau corps dans lequel revivre enfin. C'est possible. Mais pas de la façon dont on emmène droit dans le mur.