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Vierzonitude

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Les excellentes nouvelles vierzonnaises du sous-préfet

Publié par vierzonitude sur 7 Février 2016, 08:30am

Le sous-préfet de Vierzon s'est confié à la presse. Il pourrait contribuer à Vierzonitude tant il annonce des mauvaises nouvelles que tant de gens ne veulent surtout pas connaître. Car c'est en les ignorant ainsi qu'elles n'existent évidemment pas. Délinquance, insécurité au bowling, chômage galopant à Vierzon. Il y a tout, il n'y a qu'à se servir !

Les excellentes nouvelles vierzonnaises du sous-préfet

Comment ? "Si la délinquance a baissé en centre-ville, les faits se sont déplacés sur les quartiers, notamment à Villages. « Il faudrait développer la vidéo protection dans des endroits spécifiques, aux abords du bowling et du cinéma, par exemple", dit le sous-préfet de Vierzon à la presse locale; Il y aurait donc de la délinquance à Vierzon-Villages maintenant ? Au point de protéger la population aux abords du bowling et du cinéma ? Mais n'ont-ils pas des caméras de surveillances tournées dans le bon sens, c'est-à-dire sur la voie publique ?

Ah bon ! "Quand au projet d’un Vierzonnais de créer une milice armée : « C’est interdit par la loi !". le sous-préfet toujours. Ouf, voilà qu'il nous rassure le représentant de l'Etat. Pour un peu, on aurait craint pour nos carcasses, livrées à une milice réactivée par des membres vierzonnais du Front national.

Alors, là, les bras nous en tombent. Il y aurait du harcèlement dans les bus de Vierzon et aux arrêts. Le sous-préfet, encore lui, se confie à la presse locale en ces termes : "Face à l’accroissement des faits constatés dans les transports et aux stations, notamment la gare routière, des actions de formation seront lancées auprès des conducteurs de bus, des médiateurs de rue, de la police nationale et de la police municipale. « Il s’agit d’avoir une prise de conscience et d’éviter le déni chez les victimes, qui sont souvent des femmes. Des victimes qui ne doivent pas hésiter à porter plainte ou au moins signaler à la police des insultes, une drague trop appuyée." Mais que la police des moeurs ?

Non mais enfin, arrêtez quoi : "Le bowling emploie quatorze personnes, la moitié à temps partiel et il attire des jeunes des autres villes. « C’était le but. C’est une belle réalisation pour Vierzon. Il y a quelques dérives à maîtriser mais je n’ai pas trop de doutes là-dessus." Il y aurait des dérives au bowling ? mais cette ville est sans reproche. Ce'est une blague, dites nous que c'est une blague !

Non, mais là, c'est carrément apocalyptique, comme les pots d'échappement. On nous a caché la vérité jusque là, heuresuement le sous-préfet remet les pendules à leur place : "Pas de gros sinistres en 2015 mais la perte d’emploi dans le secteur privé se poursuit avec une baisse de 3,9 %, « ce qui est préoccupant. En 2016, l’Insee annonce une petite croissance de 1 % mais ce n’est pas suffisant pour créer des emplois. » Les années précédentes, le chômage augmentait moins vite à Vierzon que dans le reste du département « c’est hélas l’inverse cette année."

Après, on viendra dire que Vierzonitude noircit le tableau !

Sécurité, emploi, économie : le sous-préfet de Vierzon fait le point

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http://www.leberry.fr/cher/actualite/pays/pays-de-vierzon/2016/02/05/securite-emploi-economie-le-sous-prefet-de-vierzon-fait-le-point_11771312.html

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C
Coucou Cemoi
10/02/2016 06:06
L'obscurantisme, avec son représentant !en photo !
Répondre
T
Thierryexpat18
09/02/2016 11:33
Dis-moi Jean, à quoi ça sert un sous-prefet, mis à part couper des rubans et donner des croquettes au chat ?
Répondre
J
jean
07/02/2016 16:21
oh ça suffit hein vierzonitude.il faut le ménager notre sous préfet adoré.<br /> une bonne chicha lui ferait le plus grand bien pour se détendre.<br /> en plus à vierzon il peut y aller à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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