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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Buvez, ceci est la vérité municipale suprême !

Publié par vierzonitude sur 23 Mars 2016, 15:28pm

Buvez, ceci est la vérité municipale suprême !

"La remunicipalisation (de l'eau) a donc fait gagner 0,91 euro par mètre cube, tout le reste n'est que verbiage". Chers Vierzonnais (ses), payez et fermez là, puisqu'on vous dit que la municipalité de Vierzon a raison, n'allez pas chercher plus loin. Dans une jolie lettre sur fond bleu, le maire de Vierzon passe à l'offensive, sur la mise en service de la nouvelle usine d'eau potable. Prétexte à répondre à ses détracteurs qui digèrent mal l'augmentation du prix du mètre cube d'eau. Comme d'habitude, la municiplaité communiste de Vierzon nous sert ses arguments anti-capitalistes tout en savourant ses fruits... Parce que Véolia n'a pas du tout disparu des robinets. pensez : on ne peut pas satisfaire son électorat d'un côté et être à l'origine de la suppression d'emplois dans sa ville...
Le maire de Vierzon parvient même à faire croire aux Vierzonnais qu'ils ont économisé 109 euros par an, pour une facture moyenne de 120 mètres cubes (famille de quatre personnes), soit un peu moins du quart d'une facture ! Alors que dès le départ, l'argument pour municipaliser l'eau jugulait la baisse à environ 50 euros par an pour une facture de 120 mètre cube ! Il faudra accorder les violons de l'enfumage ! Mais rien n'est trop beau dans la propagande pré-électorales législatives.

Evidemment, nous sert la mairie vierzonnaise, si l'eau était toujours gérée par une société privée, Véolia en l'occurence, nous aurions une facture d'eau plus élevée, bande de malpolis peu reconnaissants ! C'est vrai, et si la candidate socialiste s'étaient maintenue en 2012, le dépité serait sans doute une députée ! La lettre fait référence à une augmentation modeste de 1,5%, soit 6 centimes d'euros. Mais le maire oublie de dire que le contribuable verse au pot chaque année, et pendant dix ans, une somme de 100.000 euros pour justement éviter que le prix de l'eau s'envole avec la construction de la nouvelle usine d'eau potable. Quant aux impayés, nous sommes heureux d'apprendre qu'en deux ois, ils sont passés de 19% à 13% avec des moyens mis en place avec fermeté. on se demande pourquoi avoir attendu d'en être arrivé là ? Les Socialistes sont certainement ravis de cette belle lettre qui ne sert que le maire de Vierzon, avec une belle photo de lui. C'est toujours ça de pris. Allez bande de Vierzonnais, remerciez par une génulexion cette municipalité qui fait tant pour vos économies. Aux prochaines échéances, pensez surtout à économiser un bulletin de vote !

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A
AEMP2B
24/03/2016 09:32
Une précipitation vous a fait érire génulexion. Il s'agit certainement de génuflexion.<br /> Certes cela ne fait pas avancer le schmilblick.<br /> Bonne continuation.
Répondre
U
un autre
23/03/2016 19:16
A propos de propagande pré-électorale législative, sait-on quand sera annoncée la décision de notre bon DM frappé par la loi de non cumul des mandats ?
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P
Positron
24/03/2016 22:27
En 2017, le DM ne sera plus que M parce que les élections l'auront débarrassé du D. En 2020, le DM, devenu M en 2017, ne sera plus que CMO (comme avant 2008) car les élections vont lui supprimer également le M. Donc, la question du choix entre D et M devient caduque.<br /> Tout ceci en raison de la courbure de l'espace-temps prévue par les équations de la relativité générale. Cette courbure de l'espace-temps va lui faire rater ses 2 cibles prioritaires en le déviant inexorablement par en dessous jusqu'à le porter en collision avec la 3ème cible, tout juste de consolation, celle de CMO.
L
Le Bedeau
23/03/2016 14:43
Demain, nous sommes le Jeudi Saint. C’est le moment de se remémorer une partie de la Sainte Cène selon l’Evangile de Saint François Durex :<br /> Après leur avoir lavé les pieds à la nouvelle eau municipale, Nicolas en remplit une coupe et la donna à ses fidèles Moutons en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de ma propagande qui est répandu pour ma seule gloire politique. Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous buvez mon eau, vous annoncez le rayonnement de votre Seigneur Nicolas sur la Sainte Commune de Vierzon et sa Très Sainte Chapelle Eloi. »
Répondre
N
nounouche
23/03/2016 14:08
en tant qu'expat, je suis curieuse de lire cette lettre, vite Vierzonnitude mets la en ligne..........
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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